Maroc : le livre tient salon à Casablanca, malgré un faible nombre de lecteurs

Devenu un rendez-vous incontournable, le salon du livre a ouvert ses portes jeudi à Casablanca. La fréquentation est en hausse, cependant l’activité de lecture reste faible chez les Marocains.

Plus de 64,3% des Marocains n’ont acheté aucun livre au cours des 12 derniers mois, selon l’association Racines. © Flickr/Creative Commons/baklavabaklava

Plus de 64,3% des Marocains n’ont acheté aucun livre au cours des 12 derniers mois, selon l’association Racines. © Flickr/Creative Commons/baklavabaklava

CRETOIS Jules

Publié le 14 février 2017 Lecture : 2 minutes.

Plus de 350 000 visiteurs sont attendus à la 23ème édition du Salon international de l’édition et du livre (SIEL) qui a démarré le jeudi 9 et se poursuivra jusqu’au dimanche 19 février.

Un succès en termes de fréquentation

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Depuis la création de ce salon, le nombre de visiteurs ne cesse d’augmenter. Ils étaient environ 300 000 en 2015 et quelques 340 000 en 2016 à arpenter les couloirs de ce salon, devenu incontournable sur la scène culturelle. « 20 000 personnes sont venues, ce samedi 11 février, ce qui est un chiffre assez normal, mais très bon si on prend en compte une météo désastreuse », précise Hassan Ouazzani, chargé du livre au ministère de la Culture et commissaire du SIEL.

Le ministère a déboursé pas loin de 7 millions de dirhams pour cette édition, plus coûteuse d’environ 2 millions que la précédente. La raison est simple : cette année, il n’y a pas un, mais des pays invités : ceux de la Communauté économique des États de l’Afrique centrale (CEEAC). En tout, 702 éditeurs exposent dans ce salon.

Le Maroc, destination culturelle

Pour autant, Hassan Ouazzani tient à rappeler : « Le SIEL n’est pas juste une pièce de la politique d’incitation à la lecture. Il est aussi pensé pour les professionnels, les auteurs, les éditeurs, les libraires… Il permet aux militants et aux professionnels de la culture d’étendre leurs réseaux, d’imaginer de nouveaux débouchés, de contacter les partenaires institutionnels… »

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Pour ces derniers, d’ailleurs, 2017 est une année particulière. Le commissaire du SIEL revient tout juste d’Égypte, où son pays était l’invité d’honneur du 48ème Salon international du livre du Caire et en mars prochain, le Maroc sera l’invité d’honneur du Salon du livre de Paris. « Autant d’événements qui vont booster ce secteur en difficulté », croit savoir Ouazzani.

Le livre, toujours mal-aimé au Maroc

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Au Maroc, la lecture est encore un loisir peu pratiqué. Soutenue par l’Unesco, l’association de promotion de la culture, « Racines », a récemment publiée une étude sur les pratiques culturelles des Marocains. Menée entre 2015 et 2016 auprès de 1 394 personnes, elle permet de se faire une idée des pratiques de lecture dans le pays.

Principales révélations de cette étude : 64,3% des Marocains n’ont acheté aucun livre au cours des 12 mois qui ont précédé l’enquête et 84,5% ne se sont inscrits dans aucune bibliothèque ou médiathèque sur la même période. Par ailleurs, seuls 5,1% des interviewés ont affirmé fréquenter des bibliothèques plusieurs fois par semaine et 9,8% se sont déjà essayé à l’écriture de poèmes ou de romans.

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