Kenya : le gouvernement veut faire libérer les médecins grévistes incarcérés

Le gouvernement kényan a annoncé ce mardi souhaiter la libération de sept représentants syndicaux des médecins, écroués pour leur rôle dans une grève qui paralyse les hôpitaux publics du pays depuis dix semaines, afin de reprendre les négociations.

Une femme enceinte à l’entrée de la maternité d’un hôpital de Nairobi en janvier 2017 (image d’illustration). © Khalil Senosi/AP/SIPA

Une femme enceinte à l’entrée de la maternité d’un hôpital de Nairobi en janvier 2017 (image d’illustration). © Khalil Senosi/AP/SIPA

Publié le 14 février 2017 Lecture : 1 minute.

La détermination des syndicats et l’impact négatif de l’incarcération des médecins dans l’opinion publique lundi 13 février semblent avoir convaincu le gouvernement kényan de faire un geste d’ouverture.

Le gouvernement « fera tout ce qui est en son pouvoir pour que les sept soient libérés », a de fait déclaré devant les sénateurs le ministre de la Santé, Cleopa Mailu. « Nous présenterons une requête devant la Cour d’appel en faveur de la libération des syndicalistes, pour que les négociations puissent reprendre », a-t-il ajouté.

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Un mouvement jugé « illégal »

Les syndicalistes avaient été condamnés mi-janvier à un mois de prison avec sursis. Une juge leur avait donné un délai pour annoncer la fin de la grève, faute de quoi la peine serait appliquée.

La situation n’ayant pas évolué selon la juge, celle-ci a finalement ordonné ce lundi leur incarcération et ils ont immédiatement été emmenés en prison.

En cela, la justice a finalement donné raison au gouvernement qui considérait jusque-là le mouvement illégal, au motif qu’il avait été enclenché alors que des négociations salariales étaient en cours.

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Des « prisonniers de conscience »

La décision de justice de lundi « a créé des prisonniers de conscience et par inadvertance, fait d’eux des héros », observait ce mardi dans son éditorial le grand Daily Nation. « Le gouvernement doit résoudre cette impasse s’il ne veut pas déclarer la mort du système de santé publique », ajoutait le quotidien.

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Quelque 5 000 médecins du secteur public sont en grève depuis le 5 décembre, provoquant une paralysie des hôpitaux publics. Les grévistes exigent une revalorisation de leurs salaires. Le gouvernement avait proposé de les augmenter de 40%, mais la proposition a été refusée par les syndicats.

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