Boko Haram a mené des attaques simultanées au Cameroun, faisant au moins 3 morts
Le 9 novembre, Boko Hara a mené plusieurs attaques dans des villes du Nord-Cameroun. Les violences ne cessent d’augmenter à la frontière entre le Nigeria, pays d’origine de la secte islamiste, et son voisin oriental.
![Capture d’écran d’une vidéo de Boko Haram, le 9 novembre 2014. © AFP](https://prod.cdn-medias.jeuneafrique.com/cdn-cgi/image/q=auto,f=auto,metadata=none,width=1215,fit=cover/https://prod.cdn-medias.jeuneafrique.com/medias/2014/11/11/01111201411353700000020141111cameroun.jpg)
Capture d’écran d’une vidéo de Boko Haram, le 9 novembre 2014. © AFP
"Six attaques ont été menées dimanche quasi simultanément" dans six localités de la région camerounaise de l’Extrême-Nord, situées à la frontière avec le Nigeria, a déclaré à l’AFP une source au sein du ministère camerounais de la Défense. Ces attaques ont fait au moins trois morts civils, notamment à Fotokol.
"Il s’agissait probablement d’attaques coordonnées, car Boko Haram disposait de véhicules blindés", a estimé cette source. Pour la première fois, les autorités camerounaises font état de telles actions simultanées de Boko Haram sur leur sol.
Le bilan global de ces attaques "est certainement lourd", notamment du côté de Boko Haram, "mais reste indéterminé". Le nombre précis de victimes camerounaises n’a pas été communiqué.
>> Lire aussi : Dans la luttre contre Boko Haram, qui poursuit qui ?
Boko Haram inquiète fortement les autorités locales et internationales
"Nous n’avons d’autre choix que de gagner la guerre et nous la gagnerons", a martelé le ministre de la Communication et porte-parole du gouvernement, Issa Tchiroma Bakary, après les attaques.
D’autant que "le Nigeria est notre premier partenaire économique. Tout ce qui impacte négativement comme positivement la vie des populations nigérianes impacte également notre économie", a-t-il relevé.
Le chef du bureau des Nations unies pour l’Afrique centrale (UNOCA), Abdoulaye Bathily, a lui aussi fait part de sa vive "préoccupation par l’impact des activités de Boko Haram sur certains pays de la sous-région, notamment le Tchad et le Cameroun", dans un communiqué.
"Nous allons alerter le Conseil de sécurité (…) Les pays concernés ont besoin d’un soutien à la hauteur des défis auxquels ils font face dans la lutte acharnée contre Boko Haram", a ajouté Bathily.
Depuis plusieurs mois, les islamistes ont intensifié leurs incursions armées au Cameroun, amenant le gouvernement camerounais à envoyer des renforts dans l’Extrême-Nord, où plus d’un millier de soldats ont été déployés.
(Avec AFP)
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