Un ou deux États pour résoudre le conflit israélo-palestinien ? « Les deux me conviennent », répond Trump
Donald Trump a affirmé mercredi 15 février que la « solution à deux États » n’était pas la seule possible pour régler le conflit israélo-palestinien, assurant être ouvert à des alternatives si celles-ci mènent à la paix.
En accueillant à Washington mercredi son « ami » le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, le nouveau président a vanté les liens indestructibles des États-Unis avec Israël, tout en appelant l’État hébreu à « la retenue » sur la poursuite de la colonisation dans les Territoires palestiniens.
Lors d’une conférence de presse commune, Benjamin Netanyahu, qui entretenait des relations exécrables avec Barack Obama, a loué le nouveau locataire républicain de la Maison Blanche, jugeant qu’il offrait « une occasion sans précédent » pour faire avancer la paix.
« Il n’y a pas de meilleur soutien du peuple juif et de l’État juif que le président Donald Trump », a-t-il martelé.
« Si Israël et les Palestiniens sont contents, je suis content »
Rompant avec un principe de référence défendu depuis des décennies par tous les présidents américains, aussi bien démocrate que républicains, Trump a affirmé qu’il n’était pas arc-bouté sur la solution à deux États.
« Je regarde la solution à deux États et à un État. Les États-Unis favoriseront la paix et un véritable accord de paix », a-t-il promis, tout en affirmant qu’il revenait aux deux parties de négocier directement. « Si Israël et les Palestiniens sont contents, je suis content avec la solution qu’ils préfèrent. Les deux me conviennent », a t-il ajouté.
En revanche, sur le sujet potentiellement explosif du transfert éventuel de l’ambassade américaine de Tel-Aviv vers Jérusalem, le président a une nouvelle fois été évasif : « Nous y réfléchissons très, très sérieusement (…). Nous verrons ce qui se passe ».
« Les colonies ne sont pas au cœur du conflit »
Appelant ainsi les deux parties au compromis, Donald Trump a en particulier exhorté les Palestiniens à se débarrasser de leur « haine » supposée à l’égard des Israéliens.
Mais le Premier ministre israélien a posé ses conditions : il a jugé que la question des colonies, centrale pour les Palestiniens, n’était « pas au cœur du conflit » et a une nouvelle fois réclamé la reconnaissance « de l’État juif » d’Israël.
Dans un communiqué commun, les deux parties ont décrété un « nouveau jour » pour les relations américano-israéliennes.
« Je ne veux pas annexer près de deux millions de Palestiniens »
Cette rupture dans la politique américaine au Proche-Orient a particulièrement échaudé les Palestiniens.
Le numéro deux de l’Organisation de libération de la Palestine (OLP) Saëb Erakat a dénoncé une tentative d’ « enterrer la solution à deux États et d’éliminer l’État de Palestine ».
Une colère alimentée par des déclarations de Benjamin Netanyahu à une radio publique israélienne dans la foulée de son entretien avec Donald Trump : « Je ne veux pas annexer près de deux millions de Palestiniens, mais je ne veux pas que le centre d’Israël vive sous la menace d’un État terroriste », a-t-il souligné.
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