Centrafrique : HRW accuse les rebelles de l’UPC de crimes de guerre
Dans un communiqué publié ce jeudi, Human Rights Watch (HRW) accuse les rebelles de l’Union pour la Paix en Centrafrique (UPC) de « crimes de guerre ». Selon l’ONG, en décembre 2016 ce groupe armé a assassiné 32 civils dans une localité du centre du pays.
« Dans la ville de Bakala, le 12 décembre 2016, les rebelles de l’Union pour la Paix en Centrafrique ont exécuté 25 personnes qui avaient été convoquées dans une école pour ce qu’elles croyaient être une réunion », indique HRW.
« Plus tôt ce jour-là, un groupe de combattants de l’UPC avait également détenu et exécuté sept hommes qui revenaient d’une mine d’or à proximité », ajoute l’organisation.
« Ces exécutions sont des crimes de guerre flagrants commis par des combattants de l’UPC qui se sentent libres de tuer à volonté. Ce groupe commet des meurtres sans crainte de punition malgré la présence de forces de maintien de la paix des Nations unies » (Minusca) », ajoute l’ONG.
Impasse
Bakala est située dans la préfecture de la Ouaka (centre), où des affrontements meurtriers opposent régulièrement des factions rivales de l’ex-séléka, près de la ville de Bambari. Mais plus qu’une région, c’est tout un pays qui est en situation d’insécurité.
À ce titre, l’experte indépendante des Nations unies sur la situation des droits de l’homme en Centrafrique, Marie-Thérèse Keita-Bocoum, avait déploré début février que « les groupes armés règnent en maître sur plus de 60% du territoire, bénéficiant d’une totale impunité. Ils se substituent à l’appareil judiciaire, et terrifient la population ».
Mercredi, le président Faustin Archange Touadéra a nommé le procureur de la cour pénale spéciale de Centrafrique, a indiqué la Minusca dans un communiqué. Une fois opérationnelle, cette cour, créée en 2015, sera chargée de traduire en justice les responsables des multiples exactions perpétrées depuis des années en Centrafrique.
Une spirale de violence qui a pris une tout autre démesure notamment depuis le renversement de l’ex-président François Bozizé en 2013 par la rébellion Séléka, à dominante musulmane. La contre-offensive des anti-balaka, majoritairement chrétiens, a provoqué des milliers de morts et des centaines de milliers de déplacés.
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