Nigeria : attentat contre une école dans le Nord-Est, des dizaines d’élèves tués
Au moins 47 élèves ont été tués dans l’explosion de leur complexe scolaire lundi au Nigeria. L’attentat, qui a touché un établissement public de Potiskum, capitale économique de l’État de Yobe, n’a pas encore été revendiqué mais tous les regards sont tournés vers Boko Haram.
Des chiites sur les lieux d’un attentat suicide à Potiskum, le 3 novembre 2014. © AFP
Publié le 10 novembre 2014 Lecture : 1 minute.
Un nouvel attentat a endeuillé le nord du Nigeria, lundi 10 novembre. Une explosion a frappé un établissement secondaire de l’État de Yobe, frontalier avec le Niger, au moment où collégiens et lycéens étaient rassemblés pour la réunion du matin avant le début des cours.
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"Les écoliers s’étaient rassemblés pour la réunion du matin, lorsque quelque chose a explosé au milieu d’eux avec un bruit tonitruant, à exactement 07H50 (06H50 GMT)", a déclaré un enseignant ayant requis l’anonymat. "L’explosion a touché beaucoup d’écoliers mais je ne peux pas dire combien, car nous sommes en train d’évacuer les victimes à l’hôpital qui se trouve à peine à 100 mètres", a-t-il ajouté, en pleurs.
Une source médicale au centre hospitalier de Potiskum, où les victimes ont été amenées, a quant à elle indiqué que des dizaines d’adolescents avaient été admis, un dernier bilan faisant d’ores et déjà état de 47 victimes. "Nous sommes toujours en train de recevoir des victimes de l’école", a ajouté la même source.
Du sang et des chaussures abandonnées
Un habitant du quartier a décrit une grande confusion dans et autour de l’établissement scolaire, décrivant des taches de sang au milieu de chaussures abandonnées.
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L’attentat n’a pas encore été revendiqué. Toutefois, les regards sont tournés vers Boko Haram. Depuis 2009, les islamistes ont en effet déjà perpétré de nombreuses attaques contre des écoles. Celles-ci sont, selon eux, coupables de fournir une éducation influencée par les valeurs occidentales, alors qu’eux-mêmes combattent pour une éducation strictement basé sur leur version de la religion musulmane.
En février dernier, leurs hommes avaient ouvert le feu et lancé des explosifs dans le dortoir d’un internat à Buni Yadi, également situé dans l’État de Yobe. Au moins 40 adolescents avaient été tués. Yobe est l’un des trois États placés sous loi martiale depuis un an et demi.
(Avec AFP)
