Décentralisation de la BAD : le président Akinwumi Adesina rassure Abidjan

Le chantier de décentralisation du président Akinwumi Ayodeji Adesina prévoyait en décembre le départ de 800 à 900 personnes vers Nairobi, Johannesburg et Tunis. Ce qui avait suscité la colère des autorités ivoiriennes estimant avoir tout fait pour obtenir le retour du siège transféré à Tunis en 2003. Jeudi 16 février, le patron de la BAD s’est voulu rassurant.

Le siège de la BAD à Abidjan, en janvier 2014. © Emilie Regnier pour JA

Le siège de la BAD à Abidjan, en janvier 2014. © Emilie Regnier pour JA

Publié le 21 février 2017 Lecture : 2 minutes.

En décembre, le projet du président de la Banque africaine de développement (BAD), Akinwumi Ayodeji Adesina, de transférer 800 à 900 personnes (environ 40 % des effectifs) vers les cinq pôles régionaux créés par la Banque africaine de développement avec l’objectif d’être plus proche du terrain sous 18 mois, avait suscité la colère à Abidjan.

Abidjan reste au programme

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Alors que Nairobi, Johannesburg et Tunis devaient accueillir ce personnel supplémentaire, et que deux autres localisations devaient encore être choisis, Abidjan abritera les bureaux d’Afrique de l’Ouest et d’Afrique centrale, a indiqué jeudi 16 février Akinwumi Ayodeji Adesina dans la capitale économique ivoirienne. Par ailleurs, en Afrique du Sud, Pretoria, et non plus Johannesburg, serait à l’ordre du jour.

Akinwumi Ayodeji Adesina a tenu à préciser qu’Abidjan est le siège naturel de la BAD et ne se videra pas de tout son personnel. Les représentations seront très vite opérationnelles car l’institution africaine tient à se rapprocher de ses clients et cibles, a par ailleurs indiqué le patron de l’institution financière panafricaine.

Sur le plan opérationnel, en 2016, la BAD a réalisé des prêts pour un montant de 10,7 milliards de dollars et des décaissements effectifs de 6,4 milliards de dollars, une performance dont enorgueillit le président de la BAD qui affirme que ce sont des volumes historiques. Le rapport annuel 2015 de la BAD faisait état de 4,77 milliards d’unités de compte (soit environ 6,6 milliards de dollars) de prêts approuvés.

Accent sur l’énergie

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Dans le domaine de l’énergie, une prévision d’investissements en propre de 12 milliards de dollars d’ici 2025 est à l’agenda. L’objectif de production est fixé à 160 gigawatts [actuellement, l’Afrique dispose de 150 GW de capacité totale de production d’électricité]. L’agriculture, les transports et les autres domaines ne seront pas laissés pour compte.

La BAD poursuivra aussi ses appuis budgétaires aux pays dont les finances publiques subissent de plein fouet les conséquences de la baisse des matières premières comme ce fut le cas en 2016, avec l’Algérie, le Nigéria ou encore le Gabon.

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Les soutiens d’urgence seront maintenus

« Malgré notre ambition du high five [les cinq principaux chantiers auxquels il promet de s’attaquer durant les cinq prochaines années, : électrifier, nourrir, industrialiser, accélérer l’intégration régionale et améliorer la qualité de vie des habitants], nous continuerons d’aider les pays en difficulté car il n’y a aucune incompatibilité », a conclu Adesina.

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