Ebola : la moitié des morts non comptabilisés ?

Jeudi, un expert de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) a déclaré que des milliers de victimes d’Ebola, enterrées sans être déclarées, n’étaient pas prises en compte dans les statistiques de l’OMS sur l’épidémie qui sévit en Afrique de l’Ouest.

La tombe d’une victime du virus Ebola à Freetown, le 10 octobre 2014. © AFP

La tombe d’une victime du virus Ebola à Freetown, le 10 octobre 2014. © AFP

Publié le 7 novembre 2014 Lecture : 2 minutes.

Dans les décomptes réguliers du nombre des victimes d’Ebola, "beaucoup de morts manquent", a affirmé, le 6 novembre à Genève, Christopher Dye, directeur de la stratégie de l’Organisation mondiale de la santé (OMS).

L’expert a évoqué le fait que dans les trois pays les plus touchés – la Guinée, le Liberia et le Sierra Leone – cette situation pourrait être notamment due à des enterrements secrets par les familles qui craignent d’être placées en quarantaine ou de ne pouvoir pratiquer leurs traditions pour les obsèques si elles déclarent le décès aux autorités.

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Dans ces trois pays, pour les cas identifiés suivis jusqu’à la guérison ou au décès, le taux de mortalité est de l’ordre de 70 %, ce qui conduit à des projections d’environ 5 000 décès qui pourraient ne pas avoir été comptabilisés, selon Christopher Dye.

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Tendance à la baisse

Le dernier bilan diffusé merdredi par l’OMS a fait état de 4 818 décès pour 13 042 cas. Plus de la moitié des décès pourraient ainsi avoir échappé aux statistiques. Mais Christopher Dye souligne qu’au delà du bilan global, l’OMS porte plus attention à l’évolution des chiffres de nouveaux cas et de décès par semaine, qui sont un bon indicateur pour évaluer l’évolution de l’épidémie. "Nous sommes assez sûrs qu’il y une tendance à la baisse dans certaines régions" touchées par le virus, a-t-il avancé.

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"Le nombre de cas semble diminuer au Liberia. En Guinée, il est à peu près stable mais il y a des inquiétudes concernant le sud du pays, qui a été l’épicentre de l’épidémie ; en Sierra Leone, les chiffres se stabilisent mais il y a beaucoup d’inquiétudes concernant l’ouest du pays ", a-t-il précisé.

"Ce que vous ne pouvez pas faire, c’est juste prendre le nombre total de décès et de le diviser par le nombre de cas, puisque ces deux sources d’information sont biaisées", a conclu Christopher Dye.

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(Avec AFP)

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