RDC : les FDLR se déclarent disposés à se rendre à Kisangani pour y être cantonnés
Dans une correspondance datant du 3 novembre, dont « Jeune Afrique » a pu se procurer la copie, les rebelles rwandais des FDLR informent Kinshasa et la Monusco de leur « disponibilité » à effectuer une visite de reconnaissance sur le site prévu pour leur cantonnement à Kisangani, dans le nord-est de la RDC.
Après l’avoir longtemps refusé, les Forces démocratiques pour la libération du Rwanda (FDRL) semblent désormais accepter l’idée d’envoyer leurs combattants dans un centre de regroupement aménagé par la Monusco dans un camp militaire de l’armée congolaise à Kisangani.
Les rebelles rwandais l’ont fait savoir dans une correspondance datée du 3 novembre et adressée notamment à Joseph Kabila, président de la RDC, à Martin Kobler, le chef de la Monusco ainsi qu’aux autorités de la Communauté pour le développement de l’Afrique australe (SADC) et de la Conférence internationale pour la région des Grands Lacs (CIRGL). Jeune Afrique s’en est procuré une copie.
>> Lire aussi : Que reste-t-il des FDLR ?
"Visite de reconnaissance"
"Les FDLR annoncent leur disponibilité à effectuer une visite de reconnaissance sur le site final de cantonnement à Kisangani", écrit le "général major" Victor Byiringiro, chef du groupe armé rwandais, actif dans l’est de la RDC depuis près de deux décennies. Et de préciser : "Les résultats de cette reconnaissance par l’équipe technique quadripartite -SADC-gouvernement congolais-Monusco-FDLR – (…) contribueront à la sensibilisation des cantonnés [les quelque 200 éléments FDLR regroupés dans les camps de transit de Kanyabayonga, dans le Nord-Kivu, et de Walungu, dans le Sud-Kivu, NDRL] pour leur déplacement [à partir] du 17 novembre vers Kisangani."
Contacté, La Forge Fils Bazeye, un des porte-paroles des FDLR, confirme la décision du groupe armé. "C’est un nouveau geste de bonne foi", explique-t-il, rappelant leur engagement à transformer leur insurrection en lutte politique au Rwanda.
Les pays de la région avaient accordé à ces rebelles rwandais un dernier ultimatum de six mois – lequel expire le 2 janvier 2015 – pour qu’ils déposent volontairement les armes. Reste à savoir si l’annonce des FDLR va, cette fois-ci, s’accompagner réellement d’une action de regroupement à Kisangani.
>> Pour aller plus loin :
- Charles Bambara : "Si les FDLR ne sont pas désarmés dans six mois, la force militaire sera utilisée"
- Le désarmement des FDLR expliqué à ceux qui ont raté le début
- Les FDLR à bout de souffle
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Par Trésor Kibangula
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