Centrafrique : des dizaines de civils massacrés, selon Amnesty international

Dans un communiqué publié jeudi, Amnesty International affirme que des dizaines de civils ont été massacrés ces dernières semaines dans le centre de la Centrafrique. L’ONG appelle la force onusienne à mieux protéger la population.

Les forces des Nations unies dans les rues de Bangui, le 8 octobre 2014. © AFP

Les forces des Nations unies dans les rues de Bangui, le 8 octobre 2014. © AFP

Publié le 6 novembre 2014 Lecture : 1 minute.

La Minusca doit prendre des "mesures plus fermes pour véritablement protéger les civils" et ce "de toute urgence". À en croire Amnesty International, "malgré le déploiement de [cette] nouvelle mission de maintien de la paix des Nations unies le 15 septembre, des dizaines de civils, dont plusieurs enfants, ont été tués et des milliers ont été déplacés ces dernières semaines" dans le pays.

Dans le centre du pays, les populations "paient un tribut particulièrement lourd [lié] à l’intensification du conflit entre différents groupes armés", affirme l’ONG dans un communiqué publié le 6 novembre.

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Évoquant les affrontements entre l’ex-rébellion Séléka, les milices anti-balaka et des combattants peuls armés, Amnesty estime que "la situation est extrêmement explosive et dangereuse" : "Tous les camps (…) prennent systématiquement pour cibles les civils qu’ils soupçonnent de soutenir leurs adversaires."

Des attaques d’une extrême violence

De nombreux témoignages recueillis par Amnesty font état d’attaques d’une extrême violence contre les civils dans le centre. Ainsi le 10 octobre à Dekoa (260 km au nord-est de Bangui), une attaque menée par la Séléka a fait 14 morts, dont trois femmes et quatre enfants. Certains ont été directement visés alors qu’ils tentaient de se cacher.

>> Lire aussi : À la Séléka, c’est chacun pour soi

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Autre exemple : à Bambari (380 km au nord-est de Bangui) début octobre, sept musulmans à bord d’un véhicule ont été tués dans une embuscade tendue par des anti-balaka. Après avoir laissé partir les passagers chrétiens, "tous les hommes musulmans qu’ils ont capturés ont été tués. Ils les ont déshabillés afin de les humilier, et les ont taillés en pièces, leur tranchant les mains et les pieds", a raconté à Amnesty le propriétaire du véhicule, Saidu Daouda.

Des milliers de personnes, terrorisées par ces violences, ont fui vers d’autres localités. "Bambari et Dekoa sont désormais deux villes fantômes, pleines de maisons vides, de magasins fermés et de bâtiments abandonnés", assure Stephen Cockburn, directeur régional adjoint pour l’Afrique de l’Ouest et centrale à Amnesty.

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(Avec AFP)

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