Drépanocytose : un test de dépistage rapide à l’essai sur le continent

C’est une maladie génétique peu connue. La drépanocytose fait pourtant des ravages en Afrique. Un test de dépistage rapide est actuellement en train d’être utilisé sur le continent. Il pourrait sauver des vies.

Le test actuellement utilisé en Afrique s’inspire d’un test de dépistage rapide mis au point aux Etats-Unis. © Ed Uthman/CC/Flickr

Le test actuellement utilisé en Afrique s’inspire d’un test de dépistage rapide mis au point aux Etats-Unis. © Ed Uthman/CC/Flickr

Publié le 21 février 2017 Lecture : 2 minutes.

« Le dépistage, c’est lourd et c’est coûteux […] et les résultats n’arrivent pas rapidement », rappelait Béatrice Garrette, directrice générale de la Fondation Pierre Fabre, lors d’une récente conférence de presse sur le sujet. La drépanocytose est pourtant une des maladies génétiques les plus répandues du monde et ses conséquences peuvent s’avérer désastreuses.

Elle touche principalement l’Afrique où, selon les pays, entre 5 à 40% de la population est porteuse du gène muté, bien que la majorité soit des porteurs sains.

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Après avoir repéré un test de diagnostic rapide en train d’être mis au point aux États-Unis − le Sickle Scan du laboratoire BioMedomics −, la Fondation Pierre Fabre a décidé « de financer une étude pour valider » son efficacité et sa fiabilité dans les « conditions de température et de manipulation » rencontrées dans les pays du Sud, explique Béatrice Garrette.

Des résultats encourageants

Une étude indépendante, menée au Togo, au Mali et en RD Congo, est encore en cours. Mais des « résultats préliminaires » encourageants doivent être présentés ce mardi 21 février, au 3e congrès mondial sur la drépanocytose organisé en Inde, d’après la dirigeante.

Anémie, violentes douleurs, risque accru d’infections… La drépanocytose, qui affecte l’hémoglobine des globules rouges, peut devenir dramatique si elle n’est pas diagnostiquée, notamment chez les jeunes enfants. Quand un bébé arrive à l’hôpital avec une crise d’anémie, « on traite l’urgence : on lui fait une transfusion », témoigne Akueté Yvon Segbena, chef de l’unité d’hématologie du CHU de Lomé, au Togo.

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Mais « une fois transfusé, il faut attendre 3 à 4 mois », pour pouvoir faire le test actuel, par électrophorèse, ce qui retarde le diagnostic. Un délai trop long, d’autant que la famille disparaît souvent dans la nature jusqu’à la prochaine crise, déplore le docteur Segbena.

Avec le test sanguin rapide, « on saurait tout de suite que ce patient est drépanocytaire », ce qui permettrait de lui proposer un traitement adapté, a-t-il souligné. Sans diagnostic, la moitié des enfants meurent avant l’âge de 5 ans, alors qu’une prise en charge appropriée (antibiotiques, antalgiques, etc.) permet aujourd’hui d’atteindre l’âge adulte.

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