Malawi : suspecté de corruption, le ministre de l’Agriculture est limogé

Le président du Malawi Peter Mutharika a annoncé ce mercredi le limogeage du ministre de l’Agriculture, George Chaponda, soupçonné d’avoir touché des pots de vin dans le cadre d’un contrat d’importation de maïs.

George Chaponda à gauche, lors du sommet États-Unis – Afrique à Washington le 4 août 2014. © Susan Walsh/AP/SIPA

George Chaponda à gauche, lors du sommet États-Unis – Afrique à Washington le 4 août 2014. © Susan Walsh/AP/SIPA

Publié le 22 février 2017 Lecture : 1 minute.

Lors d’une perquisition menée mardi 21 février, les policiers auraient découvert au domicile de George Chaponda l’équivalent de 212 000 euros en dollars américains et en monnaie locale, a rapporté la presse malawite.

Considéré comme un proche soutien du chef de l’État, George Chaponda est accusé d’avoir touché des commissions en marge d’un contrat d’importation de 100 000 tonnes de maïs en provenance de Zambie, d’un montant de 34 millions de dollars.

la suite après cette publicité

Le ministre a catégoriquement nié ces allégations.

Le scandale du maïs

Dans ces conditions, le chef de l’État « a décidé de démettre George Chaponda de ses fonctions de ministre de l’Agriculture avec effet immédiat », ainsi que l’indique sobrement un communiqué officiel ce mercredi 22 février.

Ce scandale, baptisé « Maze-gate » par la presse − scandale du maïs −, empoisonne depuis des semaines le gouvernement et a contraint le mois dernier Peter Mutharika à ouvrir une enquête.

la suite après cette publicité

Le mois dernier, le principal groupe de presse du pays, Times, avait accusé le pouvoir d’avoir ordonné un contrôle fiscal pour l’empêcher d’enquêter sur l’affaire. « C’est illégal […] et motivé politiquement », avait dénoncé à l’AFP son rédacteur en chef George Kasakula.

George Chaponda est le premier ministre de l’administration Mutharika à tomber pour des accusations de corruption depuis 2014.

la suite après cette publicité

La Malawi est victime depuis plusieurs saisons d’une grave sécheresse qui frappe quelque 40 millions de personnes dans toute l’Afrique australe, selon l’Agence des Nations unies pour l’Agriculture et l’Alimentation (FAO).

L'éco du jour.

Chaque jour, recevez par e-mail l'essentiel de l'actualité économique.

Image

La rédaction vous recommande

Contenus partenaires