RD Congo : Kinshasa dit avoir créé une commission d’enquête sur la vidéo de massacres dans le Kasaï

Les autorités congolaises ont fait volte-face ce mercredi en annonçant enquêter sur « les faits portés à la connaissance du public » après la diffusion d’une vidéo « atroce » mettant en cause des soldats congolais dans un massacre.

Lambert Mende Omalanga (République Démocratique du Congo), Ministre de la Communication de RDC, lors d’une visite à Jeune Afrique (interview), le 18 novembre 2008, à Paris, France. © Vincent FOURNIER/Jeune Afrique

Lambert Mende Omalanga (République Démocratique du Congo), Ministre de la Communication de RDC, lors d’une visite à Jeune Afrique (interview), le 18 novembre 2008, à Paris, France. © Vincent FOURNIER/Jeune Afrique

Publié le 22 février 2017 Lecture : 1 minute.

« À la suite de la diffusion sur les réseaux sociaux de la vidéo atroce qui défraye la chronique ces jours-ci », le gouvernement a annoncé mercredi 22 février dans un communiqué avoir « dépêché immédiatement [au Kasaï-Oriental et au Kasaï-central] une commission conduite par de hauts magistrats militaires, en vue de vérifier les faits ».

Samedi 18 février, après la diffusion de ladite vidéo, montrant des hommes en uniforme tirer sur des villageois non armés, ou simplement équipés de lance-pierres ou de bâtons, le gouvernement avait pourtant qualifié de « montage grossier » ces images tournées selon un plan séquence unique.

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Kinshasa avait ensuite réitéré lundi son refus catégorique d’ouvrir une enquête alors que les États-Unis, la France, les Nations unies et l’Union européenne pressaient le pays de faire la lumière sur les crimes que semble révéler cette vidéo.

Un appel à témoin lancé

Sans expliquer sa volte-face, le gouvernement congolais indique qu’il a « le souci d’éclairer l’opinion tant nationale qu’internationale sur les allégations persistantes de violations graves des droits de l’homme attribuées à des éléments des FARDC » (Forces armées de la RDC) dans le village de Mwanza Lomba, au Kasaï oriental.

Le gouvernement assure que la commission d’enquête a déjà procédé à un certain nombre d’ « interpellations ». Il lance par ailleurs un « appel à témoins », afin de recueillir « toute information supplémentaire sur les faits portés à la connaissance du public dans les réseaux sociaux ».

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