Nigeria : deux villageois tués alors qu’ils tentaient d’empêcher le kidnapping de deux archéologues allemands

Deux archéologues allemands ont été kidnappés dans le nord-ouest du Nigeria, a-t-on appris jeudi. Leurs ravisseurs ont également tué deux villageois partis à leur poursuite.

Un officier de police à Abuja, capitale du Nigeria, en 2015 © Gbenga Olamikan/AP/SIPA.

Un officier de police à Abuja, capitale du Nigeria, en 2015 © Gbenga Olamikan/AP/SIPA.

Publié le 23 février 2017 Lecture : 1 minute.

« Je peux confirmer l’enlèvement de deux Allemands dans le village de Jenjela dans le sud de l’État de Kaduna », a déclaré à l’AFP le porte-parole de la police locale, Usman Aliyu.

Selon lui, les deux hommes travaillaient sur ce site d’archéologie depuis dix ans. Une équipe de protection personnelle leur avait été proposée par les forces de sécurité locales, compte tenu de la vague de kidnappings qui sévit dans la région. Mais les archéologues auraient préféré s’en tenir à une escorte de riverains, affirme Usman Aliyu.

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Armes à feu et machettes

« Les ravisseurs sont arrivés avec des armes à feu et des machettes, et ont ordonné aux Allemands de les suivre dans la brousse », a déclaré un témoin, sans vouloir donner son identité pour des raisons de sécurité.

D’après les habitants de la zone, deux femmes, qui seraient également Allemandes, accompagnaient les archéologues au moment des faits. « Étonnamment, ils n’ont pas enlevé leurs deux autres collègues féminines. Ils ont tiré des coups de feu en l’air pour effrayer les villageois, avant d’emmener les deux hommes », poursuit le témoin. « Deux hommes du village qui ont décidé de poursuivre les ravisseurs ont été abattus. »

Enlèvements et affrontements quotidiens

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Le kidnapping a eu lieu à proximité de la route reliant l’aéroport de Kaduna à la capitale fédérale Abuja. Une zone dangereuse, les fréquents enlèvements s’ajoutent au regain de violences entre les nomades Fulani et les agriculteurs de la région. Les affrontements ont fait au moins 200 morts depuis décembre.

L’inquiétude est d’autant plus vive que le gouvernement a annoncé la fermeture de l’aéroport d’Abuja pendant six semaines pour réparation, à compter du 8 mars. Tous les vols intérieurs devront être détournés vers Kaduna, obligeant les passagers à emprunter la route pour se rendre dans la capitale. De leur côté, les compagnies internationales ont refusé d’utiliser l’aéroport de Kaduna, arguant de problèmes de sécurité et d’infrastructures vétustes.

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