Burkina : un président de transition civil connu dès mercredi soir ?
Les présidents Macky Sall, Goodluck Jonathan et John Dramani Mahama ont demandé mercredi à l’armée ainsi qu’aux représentants de l’opposition, de la société civile, et aux chefs traditionnels et religieux de proposer chacun, d’ici ce soir, trois noms de civils susceptibles de prendre la tête de la transition.
Envoyés par la Cedeao pour faciliter la transmission du pouvoir aux civils, les présidents Macky Sall (Sénégal), Goodluck Jonathan (Nigeria) et John Dramani Mahama (Ghana, président en exercice de l’organisation régionale) sont arrivés mercredi matin à Ouagadougou, où ils ont présenté leur plan de sortie de crise et de remise du pouvoir des mains de l’armée aux civils.
>> Lire aussi : Macky Sall, Goodluck Jonathan et John Dramani Mahama à pied d’oeuvre
Après avoir reçu séparément les représentants de l’opposition, de la société civile, et les chefs traditionnels et religieux, ils ont demandé à chaque groupe de proposer chacun, d’ici ce soir, trois noms de civils susceptibles de prendre la tête de la transition. L’armée, l’ex-majorité et le Conseil constitutionnel (dont des membres vont également s’entretenir avec Sall, Goodluck et Mahama) doivent faire de même. Au total, sauf recoupements éventuels, ce sont pas moins de 21 noms qui devraient ainsi être proposés. Le candidat le plus consensuel devant être désigné.
Sortie précipitée
Les trois présidents ont annoncé qu’ils ne quitteraient pas Ouagadougou avant d’avoir reçu les propositions de chaque entité. Arrivés en premiers, vers 10h, Macky Sall puis Goodluck Jonathan se sont rendus directement au grand hôtel Laico où était organisé la réunion. Le lieutenant-colonel Zida, homme fort de la transition, est arrivé sous bonne escorte une petite heure plus tard, accompagné par le président Mahama.
Les quatre hommes se sont d’abord retrouvés dans un salon de l’hôtel à l’abris des regards. Les leaders de l’opposition, parmi lesquels figuraient Zéphirin Diabré, Roch Marc Christian Kaboré, ou encore Ablassé Ouedraogo, ont ensuite été invités à rejoindre les trois chefs d’État de la Cedeao. Après près d’une heure de discussion, les opposants ont quitté l’hôtel précipitamment, sans un mot pour les nombreux journalistes présents.
Macky Sall, Goodluck Jonathan et John Dramani Mahama ont ensuite reçu les représentants de la société civile, puis les chefs traditionnels et religieux, dont le cardinal Philippe Ouedraogo.
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Benjamin Roger, envoyé spécial à Ouagadougou
>> Pour aller plus loin : retrouvez ici tous nos articles sur la crise burkinabè
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