Le PIB nigérian a chuté de 1,5% en 2016
L’économie du Nigeria a souffert d’une sévère contraction de son PIB tout au long de l’année 2016, selon les chiffres officiels révélés mardi, mais des éléments positifs, notamment dans le secteur pétrolier, laissent entrevoir une sortie de la récession.
Selon ces dernières données, le Produit intérieur brut s’est contracté de 1,5% l’année dernière. Une chute provoquée notamment par la faiblesse des cours de l’or noir et des attaques répétées de groupes rebelles contre les installations pétrolières dans le sud du pays.
« Cette contraction reflète une année difficile pour le Nigeria », a relevé le Bureau National des Statistiques, citant une inflation à deux chiffres, les pénuries de devises étrangères, et l’effondrement de la monnaie nationale (naira).
La contraction de 1,3% au dernier trimestre, après -2,2% au troisième trimestre 2016, s’est toutefois ralentie grâce aux négociations menées par le gouvernement avec les militants du Delta, qui ont gelé leurs attaques sur les oléoducs et terminaux gaziers et pétroliers depuis quelques mois.
Chute des cours du pétrole
Le géant de l’Afrique de l’Ouest, qui était jusqu’à l’année dernière la première économie du continent africain, est entré en récession pour la première fois depuis des décennies au deuxième trimestre 2016. La chute des cours du pétrole a fortement pénalisé le pays qui tire plus de 70% de ses revenus grâce à l’or noir.
Si la situation se stabilise dans la région pétrolière du Delta et que le prix du baril parvient à se maintenir au-dessus des 50 dollars en 2017, la croissance pourrait repartir doucement, a noté John Ashbourne, de Capital Economics, un cabinet de recherche basé à Londres.
« Les améliorations sont tirées par le secteur pétrolier. Mais il faut souligner que tous les autres secteurs continuent leur déclin et souffrent de la pénurie de devises et d’une forte inflation », analyse-t-il.
« Il faudra voir le temps que mettront les autorités nigérianes à mettre en place des réformes économiques essentielles pour que la croissance rebondisse », a expliqué à l’AFP Razia Khan, économiste pour l’Afrique chez Standard Chartered Bank.
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