Djibouti : Ismaïl Omar Guelleh en visite en France
Pour la première fois depuis dix ans, le président djiboutien Guelleh a été reçu à l’Élysée par le président français Hollande. Un voyage officiel connu depuis novembre dernier.
Plusieurs fois annoncée, toujours repoussée, la rencontre officielle entre le président français François Hollande et son homologue djiboutien, Ismaïl Omar Guelleh, a enfin eu lieu mardi 28 février, à 9 h30, en toute discrétion, au palais de l’Élysée à Paris. Durant cet entretien de quarante-cinq minutes, les deux chefs d’État ont parlé du renforcement des relations bilatérales, des questions de sécurité régionale (lutte contre le terrorisme et crise au Yémen), de l’aide au développement et de la Francophonie.
La visite d’IOG s’est poursuivie mercredi matin au Medef. Dès 8h30, il a rencontré de nombreux chefs d’entreprises présents dans le secteur des énergies renouvelables. Il a été accueilli au siège de l’organisation patronale par son vice-président Patrick Lucas. L’occasion pour le chef d’État djiboutien d’inviter le secteur privé français à venir investir dans son pays, « aux côtés des Chinois ». Il s’est ensuite rendu au Sénat où il a rencontré son président, Gérard Larcher, avant de se rendre, à 13h, à l’hôtel de Brienne, où il était invité à déjeuner par le maître des lieux, le ministre de la Défense, Jean-Yves Le Drian. Ensemble, ils ont signé une série d’accords, visant notamment à faciliter l’utilisation des installations portuaires djiboutiennes par la Marine française. Après deux jours de visite privée, le chef de l’État djiboutien décollera du Bourget le dimanche 5 mars pour rentrer dans son pays.
Retrouvailles
Invité officiellement en novembre dernier par Jean-Marie Le Guen, alors secrétaire d’État chargé des relations avec le Parlement, lors d’une visite à Djibouti, Ismaïl Omar Guelleh n’avait pas fait de déplacement officiel en France depuis dix ans. Au lendemain de sa réélection en avril 2016, il avait préféré réserver sa première visite d’État au président égyptien Abdel Fattah Al-Sissi.
C’est donc sous le signe des retrouvailles entre les deux pays que se sont déroulées ces deux journées. Liés par des accords de sécurité, signés entre les deux États, la France dispose à Djibouti d’une base militaire de 1 400 hommes et participe également à la force internationale de lutte contre la piraterie dans le Golfe d’Aden. Un malentendu s’était pourtant installé entre Paris et Djibouti ces dernières années suite au désintérêt du secteur privé et au manque de considération des pouvoirs publics français. En invitant son homologue, François Hollande a certainement tenté de renforcer des liens séculaires entre les deux partenaires. Deux mois avant la fin de son mandat.
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