Burkina Faso : l’UA donne 2 semaines à l’armée pour rendre le pouvoir à un gouvernement civil

Réuni à Addis-Abeba, le Conseil de paix et sécurité de l’Union africaine a appelé l’armée burkinabé à remettre le pouvoir à un gouvernement civil sous deux semaines, sous peine de sanctions.

Nkosazana Dlamini-Zuma au sommet de l’UA, à Addis Abeba, le 29 janvier 2014. © AFP

Nkosazana Dlamini-Zuma au sommet de l’UA, à Addis Abeba, le 29 janvier 2014. © AFP

Publié le 3 novembre 2014 Lecture : 1 minute.

Mis à jour à 18h30

Deux semaines. C’est le délai imposé à l’armée burkinabè par l’Union africaine (UA) pour un retour à un pouvoir civil, a annoncé lundi 3 novembre le Conseil de paix et sécurité de l’organisation continentale. En cas de non-respect, l’UA prévient qu’elle imposera des sanctions au Burkina Faso.

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L’annonce de l’Union africaine intervient peu de temps après que le lieutenant-colonel Isaac Zida s’est engagé devant le corps diplomatique à ce que la transition soit dirigée par "une personnalité consensuelle" et "dans un cadre constitutionnel".

Zida a plus tard annoncé la réouverture des "frontières terrestres (…)effet immédiat afin de permettre la reprise des activités économiques et la libre circulation des personnes et des biens".

>> Lire aussi : Le résumé de la situation de lundi en trois points

Diabré : "Notre pays doit demeurer uni"

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Après s’être entretenu avec l’actuel homme fort du pays, le chef de file de l’opposition, Zéphirin Diabré a tenu une conférence de presse, réitérant son souhait de voir une transition "démocratique et civile" se mettre en place. "Le lieutenant-colonel Isaac Zida dit son entière disponibilité pour des concertations avec toutes les forces vives de la nation, en vue de trouver la formule appropriée, inclusive et consensuelle, d’une transition politique", a-t-il précisé.

"Membre à part entière de la communauté nationale, garante de l’intégrité territoriale de notre pays et de la sécurité des Burkinabè, l’armée demeure une composante essentielle de la vie de la nation, dont la contribution sera toujours demandée, pour assurer la stabilité et le progrès de notre pays", a poursuivi Diabré, appellant "tous les Burkinabè à la responsabilité et à la retenue. Notre pays doit demeurer uni, car il a besoin de tous ses fils et de toutes ses filles pour se sortir de la tourmente, et construire sereinement son avenir".

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Par Vincent DUHEM

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