Belameiri : « Sétif était un grand club en Algérie, aujourd’hui c’est un grand club d’Afrique »
Lundi après-midi, les nouveaux champions d’Afrique fêtaient dans une ville de Sétif en ébullition leur sacre obtenu samedi face à l’AS Vita Club (2-2, 1-1). Avant de prendre l’avion à Alger, l’attaquant El Hedi Belameiri, meilleur buteur de la Ligue des Champions (6 buts) et auteur d’une passe décisive à Blida, est revenu sur ce deuxième titre de l’histoire de l’ESS.
Jeune Afrique : Il y a un an, Mohamed Raouraoua, le président de la Fédération algérienne, avait demandé aux clubs du pays de faire l’impasse sur les compétitions africaines, pour des raisons de calendrier mais aussi de compétitivité…
El Hedi Belameiri (en photo ci-contre) : Oui… On pouvait comprendre sa position, mais notre président, Hassan Hamar, a beaucoup insisté pour qu’on dispute la Ligue des Champions. C’est vrai qu’au début, personne ne croyait vraiment en nous. Et de notre côté, on s’est dit que si on devait y participer, c’était pour essayer d’aller le plus loin possible. Sétif était un grand club en Algérie. Aujourd’hui, c’est un grand club d’Afrique. On a un public très chaud…
Est-ce pour cela que Sétif n’a remporté aucun de ses matches à domicile lors de la phase de poules ?
Je ne sais pas… C’est possible. Dans l’équipe, il y a pas mal de jeunes joueurs qui sont originaires de la ville, et qui se mettent peut-être un peu trop de pression. C’est vrai qu’à l’extérieur, nous jouons de manière plus sereine. On a commencé à se dire qu’il y avait un coup à jouer quand nous avons éliminé le Cotons Sport Garoua (1-0, 1-0) au second tour. Notre objectif, c’était les demi-finales, malgré un groupe où figuraient l’Espérance Tunis ou Sfax.
Quel a été le rôle de Kheïreddine Madoui, votre jeune entraîneur (37 ans), dans ce parcours ?
Très important. D’abord, il a évolué avec certains joueurs qui composent l’équipe. Il est à l’écoute, parle beaucoup avec nous. C’est un bon tacticien, car il sait nous faire prendre le jeu à notre compte, tout comme nous faire évoluer en contre. Sétif, c’est une équipe jeune, et ce que nous avons fait, c’est quelque chose d’assez extraordinaire. Dans un mois, nous allons disputer le championnat du monde des clubs au Maroc (10-20 décembre), et ce ne sera que du bonus. Mais d’ici là, il va falloir se replonger dans le championnat, où nous occupons la dernière place, avec certes trois matches de retard. On avait peut-être un peu trop la tête à la Ligue des Champions…
Avez vos six buts, supposez-vous avoir attiré l’attention de Christian Gourcuff, le sélectionneur de l’Algérie ?
Je ne sais pas… Je travaille pour, en tout cas. C’est un objectif pour moi. Mais cela ne fait qu’un an que je joue au plus haut niveau. Avant, j’évoluais à Amnéville, en CFA (soit le quatrième niveau national en France, NDLR). On m’a proposé de venir en Algérie, notamment pour franchir un cap. Cela va vite pour moi, mais je ne regrette vraiment pas mon choix…
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