Somalie : les tensions entre le président et son Premier ministre menacent la paix

L’ONU et l’Union européenne (UE) ont fait part lundi de leur inquiétude liée aux « divergences » publiques entre le président somalien, Hassan Sheikh Mohamud, et son Premier ministre Abdiweli Sheikh Ahmed. Une situation qui risque d’entraver la « reconstruction de la paix » dans le pays.

Le président somalien, Hassan Sheikh Mohamud. © AFP

Le président somalien, Hassan Sheikh Mohamud. © AFP

Publié le 3 novembre 2014 Lecture : 1 minute.

"La Somalie a besoin de paix". Alexander Rondos, envoyé spécial de l’Union européenne (UE) en Somalie, a relayé, le 3 novembre, les "inquiétudes profondes" des Nations unies et de l’UE sur la consolidation de la paix dans le pays, faisant allusion aux "divergences" exprimées publiquement par le président Hassan Sheikh Mohamud et son Premier ministre Abdiweli Sheikh Ahmed.

Des tensions entre les deux hommes qui "mettent en danger" les objectifs politiques du pays, notamment un référendum prévu sur une nouvelle Constitution l’an prochain, avant les élections de 2016, a alerté de son côté Nicholas Kay, envoyé spécial des Nations unies pour la Somalie. Il s’est aussi inquiété d’informations selon lesquelles des députés recevraient des pots-de-vin pour voter une motion de défiance contre le Premier ministre. "La Somalie et les Somaliens méritent mieux", a-t-il estimé.

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Appel au respect

Le président somalien a balayé aussitôt ces critiques, appelant au "respect du droit souverain de la Somalie". "J’apprécie les marques de préoccupations de la communauté internationale, mais la meilleure façon d’aider les dirigeants et les institutions somaliens est de les respecter et de leur permettre de résoudre leurs divergences (…) dans le cadre des institutions en phase de maturation", a-t-il ajouté dans un communiqué.

L’actuel gouvernement, soutenu par la communauté internationale qui le présentait comme le meilleur espoir de paix et de retour à un État effectif en 20 ans de guerre civile, a largement déçu ses partisans qui désormais dénoncent, comme pour les précédentes administrations, corruption et luttes de pouvoir au sein de l’exécutif. Le dernier remaniement du mois dernier a notamment évincé des ministres proches du président Hassan Sheikh Mohamud.

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(Avec AFP)

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