Des Peuls du Mali, du Burkina, et du Niger se mobilisent pour lutter contre l’insécurité

Des représentants d’associations peules du Mali, du Niger, et du Burkina Faso se sont réunis la semaine dernière à Dori, dans le nord du Burkina. Objectif de cette rencontre : mettre sur pied un réseau civil transfrontalier pour lutter contre l’insécurité grandissante dans leur région.

Des bergers peuls à Niamana Garbal, l’immense marché au bétail à l’entrée de Bamako, le 1er juin 2016. © Emmanuel Daou Bakary pour J.A.

Des bergers peuls à Niamana Garbal, l’immense marché au bétail à l’entrée de Bamako, le 1er juin 2016. © Emmanuel Daou Bakary pour J.A.

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Publié le 3 mars 2017 Lecture : 2 minutes.

Lassés des attaques terroristes à répétition, des violences intercommunautaires, ou encore des brimades liées à leur proximité supposée avec certains groupes jihadistes, des responsables peuls du Mali, du Burkina Faso, et du Niger se sont réunis les 23 et 24 février, à Dori, dans le nord du Burkina, aux confins des frontières entre les trois pays.

Près d’une centaine de représentants d’associations peules ont répondus présents à cette rencontre, organisée sous la protection des forces de sécurité burkinabè. Parmi eux figuraient des membres du Collectif des associations du Pulaaku (Mali), d’autres de l’Association pour la redynamisation de l’élevage au Niger (AREN), ainsi que des responsables peuls et des chefs traditionnels de la région de Dori.

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Restaurer la confiance avec les forces de sécurité

Selon ses organisateurs, l’objectif de cette rencontreétait de mettre sur pied un réseau civil transfrontalier pour fluidifier l’échange d’informations et lutter contre la progression du radicalisme religieux dans la région. « Même si nous appartenons à la même communauté, que nous parlons la même langue et que nous habitons dans la même zone, nos membres ne se connaissent pas forcément et donc n’échangent pas leurs informations », explique l’un des organisateurs.

Ces derniers espèrent aussi restaurer la confiance et renforcer la coopération entre la communauté peule – régulièrement soupçonnée de collusion avec des groupes jihadistes – et les forces de sécurité des trois pays, qui ont récemment décidé d’accroître leur coopération sécuritaire.

Attaques terroristes régulières

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Le 25 janvier, à Niamey, le Niger, le Burkina Faso, et le Mali ont en effet annoncé la mise sur pied d’une force multinationale pour lutter contre l’insécurité dans la zone du Liptako-Gourma, à cheval sur leurs trois frontières.

Chaque semaine ou presque, des attaques ont lieu dans cette zone transfrontalière arpentée par différents groupes terroristes. Ce fut récemment le cas dans le nord du Burkina, où deux commissariats ont été attaqués quasi simultanément le 27 février dans la province du Soum, près de la frontière malienne, par des jihadistes de Ansarul Islam, l’organisation du prédicateur radical peul Ibrahim Malam Dicko.

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