RDC : des militaires se livrent au commerce de minerais, selon Global Witness

En marge de la conférence internationale sur les minerais de conflit qui s’ouvre le 3 novembre à Kinshasa, Global Witness a accusé vendredi des militaires congolais de continuer à se livrer au commerce illégal de minerais dans l’est de la RDC.

Des soldats de l’armée du RDC près de Casques bleus à Mavivi, le 22 octobre 2014. © AFP

Des soldats de l’armée du RDC près de Casques bleus à Mavivi, le 22 octobre 2014. © AFP

Publié le 31 octobre 2014 Lecture : 1 minute.

"Pour arrondir leur maigre solde, des militaires congolais exploitent (…) les mines" dans l’est de la RDC. Dans un communiqué publié le 31 octobre, à 72 heures de l’ouverture à Kinshasa d’une conférence internationale sur les minerais de conflit, l’ONG spécialisée dans la lutte contre le pillage des ressources naturelles pointe certains officiers des Forces armés de la RDC (FARDC).

"Certains membres des FARDC exploitent les ressources minérales, taxent les creuseurs et les négociants, et facilitent la contrebande de minéraux – parfois dans des véhicules officiels de l’armée", souligne Global Witness.

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"Des soldats dans l’est du Congo peuvent gagner des milliers de dollars par semaine et par mine en les taxant indûment, précise l’ONG. Et lorsqu’ils sont pris en flagrant délit de commerce de minerais, [ils] sont rarement punis."

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"Rompre les liens entre les mines et le conflit"

Le Code minier de 2002, en cours de révision, interdit pourtant aux membres de l’armée de posséder de mines et/ou de se livrer au commerce ou au transport de minerais. Tandis que leur détention illégale est punie par un emprisonnement de deux mois et/ou d’une amende pouvant aller jusqu’à 20000 dollars.

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"Les efforts visant à rompre les liens entre les mines et le conflit dans l’est de la RDC sont contrariés par la participation illégale de membres de l’armée congolaise au commerce minier, dénonce Global Witness.

"Le gouvernement congolais doit montrer qu’il désire sérieusement démilitariser le secteur minier. Les efforts pour créer des chaînes d’approvisionnement exemptes de tout lien avec un conflit pourront être réalisés une fois, et une fois seulement, que les membres de l’armée pris en fraude seront sanctionnés de façon appropriée", souligne l’ONG.

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Les autres groupes armés locaux et étrangers ne sont pas non plus épargnés. Global Witness estime qu’ils "se disputent [également] les minerais précieux (cassitérite, or…) dont regorge l’est de la RDC, en proie à une instabilité chronique depuis deux décennies".

(Avec AFP)

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