Gabon : le Français Yohann Gène remporte la Tropicale Amissa Bongo

Malgré les problèmes techniques qui ont provoqué l’annulation d’une étape, la course cycliste Tropicale Amissa Bongo est tout de même arrivée jusqu’à Libreville ce dimanche, où le Guadeloupéen Yohann Gène (Direct Energie) a remporté la compétition avec 16 secondes d’avance sur les autres coureurs.

Arrivée de l’édition 2011 de la Tropicale Amissa Bongo. ©tropicaleamissabongo.com

Arrivée de l’édition 2011 de la Tropicale Amissa Bongo. ©tropicaleamissabongo.com

Publié le 6 mars 2017 Lecture : 2 minutes.

Vendredi 03 mars, entre Lambaréné et Kango, le coureur avait déjà remporté pour la quatrième fois de sa carrière une étape qu’il connaissait bien, dans un pays qui semble lui porter chance. De fait, en neuf participations, le cycliste de 35 ans a déjà porté sept fois le maillot de vainqueur d’étape.

À ses cotés sur le podium figurait l’Érythréen Tesfom Okubamariam, membre de l’équipe japonaise Interpro Cycling Academy et qui s’était vu remettre la veille son trophée de coureur Africain de l’année. Dans cette 12e édition de la Tropicale Amissa Bongo, qui est devenue la première course professionnelle d’Afrique, Okubamariam n’est pas le seul fils d’Asmara à s’être illustré : ses compatriotes de l’équipe nationale ont été présents dans de nombreuses échappées, jusqu’à remporter l’étape du dimanche 05 mars, à l’issue de laquelle Meron Abraham s’est imposé au sprint.

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Après les exploits de Natnael Berhane et de Daniel Teklehaimanot, qui fut le premier Africain sur le Tour de France en 2015, le petit pays de la corne de l’Afrique s’impose, cette année encore, comme un véritable réservoir à champions.

Le Gabon absent de sa propre course

À la grande déception du public, ce sont les coureurs gabonais qui ont douloureusement manqué à cette course : dès le premier jour, les Panthères du Gabon ont refusé de se présenter à la signature, se disqualifiant d’office pour le reste de la compétition.

Leurs revendications semblaient légitimes : les coureurs démissionnaires demandaient les règlement d’au moins deux ans de primes dues par leur fédération, et refusaient de participer à une compétition à laquelle ils n’avaient pas été préparés, faute d’entraîneur.

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Le départ inexpliqué de leur coach voici quelques mois a mis un coup d’arrêt aux espoirs du public gabonais qui, décidément, va de déceptions en déceptions avec ses équipes nationales, au lendemain de la Coupe d’Afrique des Nations − elle aussi jouée à domicile − et au cours de laquelle le pays n’a pas su passer le premier tour…

Un révélateur de talents

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La ministre gabonaise de la Jeunesse et des Sports, qui avait promis « des mesures », n’a pas tardé à réagir : selon la presse gabonaise, les coureurs ont été « radiés à vie » de la sélection nationale, que l’on croyait pourtant repartie sur de bonnes bases l’année dernière, avec l’arrivée de l’entraîneur espagnol Abraham Olano.

Sous sa direction, les Panthères avaient réalisé de nets progrès en 2016, réussissant à se maintenir dans le peloton et participant même à quelques échappées après un séjour d’entraînement en Espagne au cours duquel ils avaient pu se préparer aux côtés d’équipes professionnelles.

Malgré tout, la Tropicale Amissa Bongo a une fois de plus tenu ses promesses. Il y a 12 ans, elle voulait devenir un révélateur de talents, et cette année encore des coureurs de renom comme le champion français Thomas Voeckler n’ont eu de cesse de souligner les progrès des Africains.

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