Qui pour renouveler les relations Afrique – France ? AfricaFrance lance un appel à candidatures
Deux ans après ses débuts effectifs, la fondation imaginée en marge du Sommet de l’Élysée pour la paix et la sécurité en Afrique en décembre 2013 lance le troisième volet de ses formations censées renouveler et renforcer les relations économiques entre les pays africains et la France. « Wanted » : 20 trentenaires africains et français capables d’imaginer une autre relation franco-africaine.
Il y avait la formation professionnelle, la détection de dirigeants d’excellence, l’organisation d’un forum des entreprises africaines, il y aura désormais le « voyage expérience ».
Trois ans après avoir pris du service, la fondation AfricaFrance continue de dérouler le programme que lui avait assigné le rapport rédigé par le diplomate français Hubert Védrine, le financier franco-béninois Lionel Zinsou, l’économiste Hakim el-Karoui, l’ancien patron de l’AFD (Agence française de développement) Jean-Michel Severino et l’assureur ivoirien Tidjane Thiam.
Son dernier né, « Young Leaders », un programme de promotion de « talents économiques d’avenir » africains et français, est même directement issu du « partenariat pour l’avenir : 15 propositions pour une nouvelle dynamique économique entre l’Afrique et la France », le document de programmation économique rendu public par le ministère de l’Économie en marge du Sommet de l’Élysée pour la paix et la sécurité en Afrique, à Paris en décembre 2013.
Appel à candidatures
Un appel à candidatures est ainsi ouvert jusqu’au 31 mars inclus et prévoit de rassembler des Français et Africains autour de déplacements de courte durée en France et en Afrique. En avril 2017, au terme de la sélection, vingt personnes âgées de 28 à 38 ans voyageront à Paris, du 3 au 7 juillet 2017, puis à Abidjan, Tunis, Nairobi, du 2 au 5 octobre 2017. Elles y rencontreront « les plus grands patrons économiques, politiques, médiatiques et culturels », annonce la fondation, sans préciser de qui il s’agira.
Témoigner de la vitalité des relations Afrique – France au lendemain de la présidentielle
Pour être sélectionné, il est nécessaire d’être de nationalité française ou ressortissant d’un pays du continent africain, et pour les candidats anglo-saxons, de maîtriser la langue française, et aussi d’avoir fait la démonstration d’ « une implication durable (5 à 15 ans) ayant un impact sur sa communauté ou son pays ». C’est dire si le public visé est large et que les places seront chères !
Un objectif politique
« Young Leaders a été imaginé sur le modèle de la French American Foundation », dit Marion Scappaticci, la directrice générale adjointe d’AfricaFrance, au sujet du programme créé par la French American Foundation en 1981, qui compte depuis 400 anciens. Et se veut aussi plus diversifié que le concours annuel du banquier nigérian Tony Elumelu, qui est limité au seul entrepreneuriat africain.
« L’objectif est d’abord politique : le programme débutera au lendemain de l’élection présidentielle française et cherche à témoigner de la vitalité d’une nouvelle génération des deux côtés de la Méditerranée », explique encore Marion Scappaticci. Il en coûtera quelque 150 000 euros à la fondation. Elle les ponctionnera sur l’enveloppe de trois millions d’euros qui a été allouée au financement de ses programmes par le ministère français de l’Économie, à laquelle s’ajoutent les cotisations de ses entreprises membres. La composition de la première promotion sera annoncée en avril.
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