Libye : une vingtaine de migrants tués par des passeurs
Les corps d’une vingtaine de migrants originaires d’Afrique sub-saharienne ont été retrouvés sur une plage au nord-ouest du pays. Si les circonstances de leur mort demeurent floues, plusieurs sources confirment qu’ils ont été tués par balle le week-end dernier.
![Des migrants originaires d’Afrique subsaharienne sur une embarcation en Méditerranée, en mars 2017, près de la Libye (photo d’illustration). © Santi Palacios/AP/SIPA](https://prod.cdn-medias.jeuneafrique.com/cdn-cgi/image/q=auto,f=auto,metadata=none,width=1215,fit=cover/https://prod.cdn-medias.jeuneafrique.com/medias/2017/03/08/sipa_ap22022765_000009-e1488979863136.jpg)
Des migrants originaires d’Afrique subsaharienne sur une embarcation en Méditerranée, en mars 2017, près de la Libye (photo d’illustration). © Santi Palacios/AP/SIPA
Selon l’AFP, qui le tient de source sécuritaire, ces migrants auraient refusé d’embarquer à bord d’un bateau pour rejoindre l’Europe, avant d’être tués par des passeurs libyens. À l’origine de leur refus : le mauvais temps, a assuré cette source à l’agence de presse.
Le massacre, qui s’est produit le week-end dernier sur une plage de Sabratha dans le nord-ouest du pays, a été confirmé par le Croissant rouge libyen ce mercredi 8 mars.
La veille, à Genève, l’Organisation internationale pour les migrations (OIM) évoquait pour sa part un « échange de tirs entre passeurs », qui aurait fait 22 morts parmi lesquels des migrants.
Des drames à répétition
Ce drame fait suite à la découverte fin février sur une plage près de Tripoli des corps de 74 migrants, morts noyés après le naufrage de leur embarcation. D’après le décompte de l’OIM, 521 migrants ont trouvé la mort en Méditerranée du 1er janvier au 5 mars 2017.
Six ans après la chute de Mouammar Kadhafi, la Libye est devenue le principal carrefour de l’immigration clandestine vers l’Europe. Les passeurs organisent les départs, généralement depuis l’ouest du pays, à destination de l’Italie, située à seulement 300 kilomètres.
En l’absence d’une armée ou d’une police régulières, plusieurs milices font office de gardes-côtes et sont souvent accusées de complicité, voire d’implication dans ce trafic lucratif.
La Matinale.
Chaque matin, recevez les 10 informations clés de l’actualité africaine.
Consultez notre politique de gestion des données personnelles
Les plus lus
- Bénin-Niger : dans les coulisses de la médiation de la dernière chance
- Au Togo, le business des « démarcheurs », ces arnaqueurs qui monnaient la justice
- Qui entoure Mele Kyari, président de la NNPC, l’État dans l’État au Nigeria ?
- Côte d’Ivoire : Laurent Gbagbo, sur les terres de Simone à Bonoua
- Alafé Wakili : « Aucun pays n’est à l’abri d’un coup d’État »