Burkina : la circulation interdite de nuit à la frontière avec le Mali

Après une série d’attaques jihadistes dans le nord du pays, le Burkina Faso a interdit la circulation nocturne de tout véhicule sur la bande frontalière avec le Mali, a annoncé le gouverneur de la zone, le colonel Hyacinthe Yoda.

Un soldat de l’armée du Burkina Faso à Ouagadougou le 29 septembre 2015. © Theo Renaut/AP/SIPA

Un soldat de l’armée du Burkina Faso à Ouagadougou le 29 septembre 2015. © Theo Renaut/AP/SIPA

Publié le 8 mars 2017 Lecture : 1 minute.

« La circulation des véhicules à quatre roues, des deux-roues, des tricycles (triporteurs) et des vélos est formellement interdite tous les jours de 17h00 à 06h00 du matin dans la bande frontalière comprise entre la frontière du Mali au nord et la ligne délimitée par les localités suivantes : Baraboulé, Nassoumbou, Koutoukou, Déou, Oursy, Markoye », a indiqué le colonel Yoda.

Cette restriction « s’applique également à l’intérieur des villes et villages situés dans cette même bande » a-t-il précisé. Seules les ambulances munies de laissez-passer pourront circuler.

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« Le prix à payer »

« C’est vrai que cette décision [de fermer la frontière la nuit, ndlr] nous crée des désagréments, la population vivant de fait un couvre-feu, mais on s’y plie, car c’est peut-être le prix à payer pour venir à bout » des attaques, a expliqué à l’AFP, sous le couvert de l’anonymat, un habitant de Nassoumbou, joint par téléphone. La population vit dans une tension permanente, les jihadistes ayant déjà tué des personnes collaborant avec les autorités.

Depuis le premier trimestre 2015, le nord du Burkina Faso, frontalier du Mali et du Niger, est le théâtre d’attaques jihadistes. En décembre, la ville de Nassoumbou a été le théâtre d’un raid meurtrier revendiqué par le groupe Ansarul Islam, qui a coûté la vie à 12 soldats burkinabè et traumatisé le pays.

Le Mali comme base arrière

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Les assaillants arrivent souvent à moto en provenance du Mali, qu’ils regagnent aussitôt l’attaque terminée. Un mode opératoire employé lors du meurtre vendredi d’un directeur d’école et un villageois de la province du Soum, près de la frontière malienne.

Côté nigérien, cinq gendarmes ont été tués tôt lundi lors d’une attaque dans la région de Tillabéri, dans l’ouest du pays, proche du Mali et du Burkina Faso, selon l’armée. Une attaque qui intervenait au lendemain de l’attaque contre la base militaire malienne de Boulikessi, près du Burkina Faso, qui a coûté la vie à onze soldats, selon le ministère malien de la Défense.

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