Terrorisme au Maroc : la peine du Français Thomas Gallay réduite à 4 ans de prison

Le Français Thomas Gallay, condamné à six ans de prison en première instance au Maroc pour appartenance présumée à une cellule terroriste, a été condamné à 4 ans de prison en appel.

Thomas Gallay dans une cérémonie de mariage à Saint Martin d’Hères, à côté de Grenoble, en France, en juin 2015. © AP/SIPA

Thomas Gallay dans une cérémonie de mariage à Saint Martin d’Hères, à côté de Grenoble, en France, en juin 2015. © AP/SIPA

Publié le 9 mars 2017 Lecture : 2 minutes.

Le verdict a été prononcé mercredi 8 mars dans la soirée par la Cour d’appel du tribunal de Salé près de Rabat. L’accusé voit donc sa peine réduite de deux ans.

Thomas Gallay, ingénieur de 36 ans originaire du sud-est de la France, était jugé en appel depuis octobre à Salé. Il est actuellement emprisonné dans la même ville.

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« Faux aveux »

Interpellé en février 2016 dans la ville d’Essaouira, il avait été condamné en juillet dernier à six ans de prison pour « soutien financier » à des personnes ayant voulu perpétrer des actes terroristes.

Selon sa mère, Béatrice Gallay, « on lui reproche d’avoir donné 70 euros à une connaissance », un personnage au centre du dossier, après son installation à Essaouira en 2014. Elle ajoute que son fils a été condamné sur la base de « faux aveux » que la police lui aurait fait signer en arabe, alors que c’est une langue qu’il ne parle pas, assurant que son fils n’est « même pas converti à l’islam ».

Thomas Gallay a pour sa part toujours récusé le PV de ses aveux, arguant qu’il s’agissait de déclarations qu’il n’avait jamais faites.

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PV de police

C’est « une nouvelle illustration du fait que les tribunaux marocains considèrent les PV de police comme quasi-sacrés et ne cherchent que rarement à vérifier leur fiabilité », a réagi dans la nuit sur Twitter Eric Goldstein, de la division Moyen-Orient et Afrique du Nord de Human Rights Watch (HRW).

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« Si les attendus du verdict d’appel, qui n’ont pas encore été délivrés, ne fournissent pas d’explications plus convaincantes que ceux de 1er instance, cela ne fera qu’aggraver l’injustice », a-t-il encore déploré.

En novembre, Human Rights Watch, la Fédération internationale des droits de l’Homme et Amnesty international avaient dénoncé les « méthodes douteuses des policiers » dans ce dossier.

Soutiens français

L’ambassade de France à Rabat a fait savoir à plusieurs reprises que le ministère des Affaires étrangères suivait « avec attention » la situation de Thomas Gallay « dans le respect de l’indépendance de la justice marocaine ».

L’ingénieur de 36 ans a notamment reçu le soutien de l’ex-ministre française de la Justice Christiane Taubira.

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