RDC : un soldat et un rebelle de l’ADF tués près de Beni, avant la visite du président Kabila

Deux personnes ont péri mardi soir dans des affrontements entre l’armée congolaise (FARDC) et les ADF, rébellion islamiste ougandaise. Un soldat et un rebelle ont été tués.

La rébellion islamiste ADF est composée de 800 à 1 200 miliciens. © AFP

La rébellion islamiste ADF est composée de 800 à 1 200 miliciens. © AFP

Publié le 29 octobre 2014 Lecture : 2 minutes.

Alors que le président Joseph Kabila doit se rendre à Beni prochainement, un soldat congolais et un rebelle ougandais ont péri mardi 28 octobre au soir dans l’attaque d’une position militaire près de cette localité de l’est de la RDC.

"Les ADF (Forces démocratiques alliées, rébellion islamiste ougandaise) sont venus attaquer le camp de Mayi-Moya. Ils sont venus en commençant à tirer. Heureusement, les militaires étaient prêts et les ont repoussés rapidement. Un ADF a été abattu", a déclaré Amisi Kalonda, administrateur du territoire de Beni, situé dans l’instable province du Nord-Kivu.

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>> Lire aussi : "RDC : après les massacres à Béni, la ville n’a plus confiance dans l’armée"

Une source officielle a ensuite confirmé que le bilan était de un militaire tué et un rebelle ADF tué, chiffre également communiqué par le président de la fédération d’associations Société civile de Beni, Teddy Kataliko. Celui-ci a ajouté qu’une autre attaque avait ciblé une station essence à Ngadi, près de Beni, où un militaire et un rebelle auraient là aussi été tués.

La source officielle n’a évoqué de son côté que quelques tirs sur des citernes de carburant pour les faire exploser mais a affirmé que les deux attaques, contre la position militaire et la station essence, se sont déroulées presque simultanément.

En attendant Kabila

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Beni s’apprête à accueillir le président Joseph Kabila, en tournée depuis samedi dans la région. Celui-ci ne s’est pas encore exprimé publiquement depuis les massacres d’octobre, imputés aux rebelles ougandais et qui ont fait environ 80 morts en moins de deux semaines, dont une trentaine à Beni même. Plusieurs hauts responsables sont présents à Beni pour attendre le chef de l’État et les forces de sécurité sont largement déployées dans la ville et ses environs.

"On a observé un relâchement des opérations militaires contre les ADF depuis juillet. On attend du président qu’il les relance", souligne Teddy Kataliko, regrettant une visite tardive.

On a observé un relâchement des opérations militaires contre les ADF depuis juillet.

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Pour le gouverneur du Nord-Kivu, Julien Paluku, les attaques de mardi ne sont pas liées à la visite présidentielle. Pour lui, les ADF veulent briser le mariage entre les FARDC (armée congolaise) et la population, et entre la population et la Monusco, en démontrant que toutes les forces en présence sont incapables de protéger les civils.

La semaine dernière, après les massacres, la Monusco a été la cible de violentes manifestations dans le territoire de Beni. La foule en colère demandait le départ de la Monusco, qui dispose de quelque 20 000 hommes, essentiellement déployés dans l’Est, pour neutraliser les dizaines de groupes armés locaux et étrangers qui y sévissent depuis parfois deux décennies.

(Avec AFP)

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