En RD Congo, le nombre de plaintes pour viol a augmenté de 27% en 2016
Plus de 3 000 plaintes contre les auteurs présumés de viol ont été enregistrés dans les juridictions congolaises en 2016, ce qui représente une hausse de 27% par rapport à l’année précédente.
Pour les autorités congolaises, cette hausse est le signe d’une meilleure implication de la justice dans le traitement des affaires de viol. En l’espace d’un an, le nombre de plaintes a presque triplé.
En 2016, 3085 plaintes ont été ainsi enregistrées dans les juridictions civiles et militaires du pays, contre 2414 en 2015, selon un rapport du Bureau du représentant personnel (BRP) du président de la République en charge de la lutte contre les violences sexuelles et le recrutement des enfants en RDC.
Il est dirigé par Jeanine Mabunda et ses derniers résultats ont été communiqués le 10 mars.
La grande majorité des plaintes (2589) a été enregistrée dans les juridictions civiles. Parmi elles, plus de la moitié ont abouti à une condamnation, dont 918 ont été prononcées par une cour d’appel.
Rendre la justice plus accessible
Malgré ces résultats, des efforts supplémentaires doivent être fournis au niveau des juridictions civiles, souligne Me Yvette Ali qui fait partie de l’équipe du BRP. « Il faudrait […] renforcer les capacités des greffiers à noter avec clarté et selon un canevas harmonisé les données relatives aux violences sexuelles », explique la magistrate.
De nombreux cas échappent encore à la justice, ajoute un collaborateur de Jeanine Mabunda, insistant sur la nécessité d’améliorer l’accès des victimes à la justice.
La Matinale.
Chaque matin, recevez les 10 informations clés de l’actualité africaine.
Consultez notre politique de gestion des données personnelles
Les plus lus
- Au Mali, le Premier ministre Choguel Maïga limogé après ses propos critiques contr...
- CAF : entre Patrice Motsepe et New World TV, un bras de fer à plusieurs millions d...
- Lutte antiterroriste en Côte d’Ivoire : avec qui Alassane Ouattara a-t-il passé de...
- Au Nigeria, la famille du tycoon Mohammed Indimi se déchire pour quelques centaine...
- Sexe, pouvoir et vidéos : de quoi l’affaire Baltasar est-elle le nom ?