Yémen : vers un État zaydite ?
L’insurrection houthiste a connu une progression foudroyante ces dernières semaines au Yémen. Ses rebelles, qui appartiennent à une minorité chiite et qui sont soutenus par l’Iran, pourraient prendre durablement le pouvoir, au grand dam de l’Arabie saoudite.
Tout aussi fulgurante mais moins relatée que la conquête par les jihadistes du nord de l’Irak, l’avancée des rebelles houthistes depuis le Yémen septentrional menace également de dégénérer en guerre confessionnelle dans cet État, en faillite depuis des décennies et rendu plus instable encore par la révolution de 2011.
Insurgés contre le pouvoir central depuis 2004, les partisans de feu Hussein al-Houthi appartiennent à la communauté zaydite, branche du chiisme minoritaire au Yémen, qui exige la fin des discriminations dont elle est la cible.
Al-Qaïda, l’ennemi mortel
Le 21 septembre, les troupes rebelles se sont emparées de Sanaa, la capitale, avec une facilité qui les a par la suite incitées à prendre, sans rencontrer de résistance, le port stratégique de Hodeida et à pénétrer plus au sud, où ils se heurtent violemment à leurs ennemis mortels d’Al-Qaïda, qu’épaulent des tribus sunnites locales.
Bénéficiant du soutien politique et matériel de l’Iran, les houthis avaient été, en 2009, la cible d’une offensive militaire de l’Arabie saoudite, qui redoute plus que tout l’émergence d’un pouvoir chiite sur la péninsule.
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