Législatives tunisiennes : touche pas à mon vote

L’Instance supérieure indépendante pour les élections (Isie) a eu pour objectif de garantir la transparence des élections législatives et présidentielle en Tunisie. Une mission périlleuse…

Chafik Sarsar (à droite), président de l’Isie. © Archives/AFP

Chafik Sarsar (à droite), président de l’Isie. © Archives/AFP

Publié le 27 octobre 2014 Lecture : 1 minute.

Il a les traits tirés de ceux qui enchaînent les journées marathons. Nous sommes à la veille des législatives tunisiennes du 26 octobre et de la présidentielle à deux tours des 23 novembre et 28 décembre, et Chafik Sarsar, 48 ans, est en pleine course électorale.

Depuis janvier, ce juriste natif de Kerkennah préside en effet l’Instance supérieure indépendante pour les élections (ISIE), chargée d’encadrer ces deux scrutins nationaux. Ce sera le baptême du feu pour cette institution et pour son patron, qui avait déjà l’avantage d’en connaître les rouages au moment de sa nomination en janvier. Chafik Sarsar faisait en effet partie du comité d’experts qui a élaboré l’ISIE en 2011.

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> > Lire aussi: Tunisie: les électeurs se rendent aux urnes pour les législatives

Suspicions d’ingérence partinase autour de Chafik Sarsar

Le 22 octobre, lors de l’ouverture du centre médiatique qui abritera les conférences de presse et les résultats seront proclamés, Chafik Sarsar s’est montré à la fois rassurant quant à la tenue du vote et agacé par les fortes pressions politiques et les suspicions d’ingérence partisane autour de certains centres électoraux. Ce membre fondateur de l’association arabe du droit constitutionnel s’est porté garant de la transparence du processus. Il sait qu’au moindre faux pas, il ne sera pas épargné.

Également directeur du département des sciences politiques de l’université de Tunis-El Manar, il n’en demeure pas moins critique à l’égard de la loi électorale adoptée en mai par l’Assemblée nationale constituante. Selon lui, elle aurait instauré "un système de parrainage vraiment catastrophique" pour la présidentielle.

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Le maître du jeu électoral s’est également élevé contre la connotation religieuse de certaines listes législatives. Mais ses plus grandes préoccupations restent les tentatives de fraude et l’abstention, qui pourrait battre de nouveaux records.

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