RD Congo : Moïse Katumbi dénonce l’exploitation illégale du bois rouge dans le Haut-Katanga
L’opposant congolais Moïse Katumbi s’alarme de l’exploitation illégale du bois rouge dans le Haut-Katanga, l’une des quatre provinces issues du riche Katanga, qu’il a dirigé entre 2007 et 2015. Il s’apprête à envoyer un courrier à l’Union africaine (UA) sur le sujet.
« Après les mines, on s’attaque désormais à nos forêts », dénonçait ce lundi 13 mars le dernier gouverneur du Katanga, dans la province méridionale de la RD Congo. Alerté par des habitants, Moïse Katumbi s’est aussi dit « profondément préoccupé par la multiplication des cas d’exploitation illégale de bois rouge dans le Haut-Katanga ».
Élu gouverneur du Katanga (aujourd’hui démembré) en 2007, Moïse Katumbi a dû démissionner de son poste en septembre 2015, consacrant ainsi son divorce avec le président Joseph Kabila. Poursuivi dans deux affaires rocambolesques − celle relative au recrutement de mercenaires étrangers et un litige immobilier −, l’opposant a quitté la RD Congo, au lendemain de son inculpation pour atteinte à la sûreté intérieure et extérieure du pays.
Plus de 100 hectares de forêt coupés chaque jour
Se fondant sur des témoignages d’habitants sur place, Moïse Katumbi explique au téléphone à Jeune Afrique que « la faune se retrouve menacée : plus de 100 hectares de forêts sont coupés chaque jour sur la route Kasenga et Pweto. Et plusieurs camions sont mobilisés pour transporter du bois rouge vers l’extérieur du pays ».
« Je compte envoyer un courrier à l’UA et à d’autres institutions internationales spécialisées, pour les interpeller et faire arrêter ces attaques contre l’environnement », poursuit-il depuis son exil, dénonçant un « vrai mercenariat contre la nature ».
À cette allure, c’est le parc national de Kundelungu qui risque de disparaître.
« Car, à cette allure, c’est le parc national de Kundelungu qui se trouve dans la zone de cette exploitation illégale, qui risque de disparaître », ajoute l’opposant, tirant la sonnette d’alarme sur des « risques de sécheresse et ses conséquences sur les barrages hydroélectriques » dans cette partie du pays.
« J’invite le président Joseph Kabila à se pencher sur ce sujet », conclut-il.
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