Libye : les troupes du maréchal Haftar ont repris le contrôle du Croissant pétrolier

Au terme d’une offensive éclair, les troupes loyales au maréchal Khalifa Haftar, l’homme fort de l’est de la Libye, ont annoncé la reprise mardi de deux importants sites pétroliers du nord-est du pays, dont s’étaient emparés début mars des groupes armés rivaux.

Des rebelles anti-Kadhafi montent la garde devant la raffinerie de Ras Lanouf, en Libye, le 10 mars 2011. © Hussein Malla/AP/SIPA

Des rebelles anti-Kadhafi montent la garde devant la raffinerie de Ras Lanouf, en Libye, le 10 mars 2011. © Hussein Malla/AP/SIPA

Publié le 14 mars 2017 Lecture : 1 minute.

« Les forces armées ont libéré la totalité du Croissant pétrolier », une région du nord-est du pays, a déclaré Khalifa al-Abidi, un porte-parole des forces pro-Haftar, ajoutant que « l’armée traquait le reste des groupes terroristes effondrés ». Une information corroborée par le chef des gardes des installations pétrolières, le général Meftah al-Megaryef, qui a confirmé la reprise des sites de Ras Lanouf et d’al-Sedra.

Les pro-Haftar qualifient de « terroristes » les Brigades de Défense de Benghazi (BDB), qui s’étaient emparées le 3 mars du complexe pétrolier de Ras Lanouf – comprenant surtout un aéroport et un port -, ainsi que le port proche d’Al-Sedra. Un des commandants des BDB, Basset al-Chairi, a confirmé à l’AFP la perte de Ras Lanouf sans préciser s’ils contrôlaient toujours le port d’al-Sedra ou non. Mais il n’était pas possible dans l’immédiat de vérifier les déclarations des deux camps de source indépendante.

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Deux autorités rivales

L’Armée nationale libyenne autoproclamée par le maréchal controversé avait pris le contrôle en septembre des quatre principaux sites pétroliers de Libye – Zoueitina, Brega, Ras Lanouf et Al-Sedra – qui assuraient l’essentiel des exportations libyennes d’or noir.

Plongée dans le chaos depuis la chute du régime de Mouammar Kadhafi en 2011, la Libye est dirigée par deux autorités rivales : un gouvernement basé dans l’est du pays et lié au maréchal Haftar, et le gouvernement d’union nationale (GNA) à Tripoli, reconnu par la communauté internationale. Ce dernier a nié tout lien avec l’escalade militaire dans la région du Croissant pétrolier.

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