France : François Fillon mis en examen pour détournement de fonds publics
Le candidat de la droite à la présidentielle a été mis en examen mardi matin, notamment pour détournement de fonds publics, après s’être rendu à une convocation du juge d’instruction Serge Tournaire, où il était entendu dans le cadre de l’affaire Penelope Gate.
L’information révélée sur le compte Twitter de l’hebdomadaire Canard Enchaîné a été confirmée à l’AFP par Me Antonin Levy, l’avocat du candidat.
François Fillon avait pourtant indiqué qu’il était convoqué devant le juge le 15 mars à 9h30. Mais il semblerait, selon son avocat, que la date d’audition ait été avancée « pour qu’elle se déroule dans des conditions de sérénité ».
Quatre chefs d’accusation
Le candidat à la présidentielle devra répondre des chefs d’accusation de « détournement de fonds publics, recel et complicité de détournement de fonds publics, recel et complicité d’abus de biens sociaux et manquements aux obligations déclaratives à la Haute autorité pour la transparence de la vie publique (HATVP) ».
La justice soupçonne François Fillon d’avoir employé sa femme Penelope et leurs enfants Charles et Marie en tant qu’assistants parlementaires, pour des tâches qu’ils n’auraient pas effectuées. Le candidat de la droite est également mis en cause pour l’emploi présumé fictif de conseillère littéraire occupée par son épouse à La Revue des Deux Mondes. Avant son rendez-vous judiciaire, François Fillon avait déclaré qu’une mise en examen n’empêcherait pas sa candidature à la présidentielle.
Le silence de Fillon
Lors de son audition, l’ex-Premier ministre a refusé de répondre aux questions des juges d’instruction et a réaffirmé, dans une déclaration, que l’emploi de sa femme Penelope n’était pas « fictif ».
« L’emploi de mon épouse comme collaboratrice parlementaire n’était pas fictif et il n’appartient pas à l’autorité judiciaire de porter une appréciation sur la qualité ou la teneur de ce travail », a expliqué l’ex-Premier ministre dans cette déclaration, révélée par Le Figaro et dont le contenu a été confirmé à l’AFP par l’entourage du candidat. François Fillon n’a demandé aux juges qui l’ont mis en examen « ni faveur, ni dérogation mais simplement le respect du droit ».
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