Côte d’Ivoire : Dominique Ouattara, le micro-crédit et les droits des femmes

Dominique Ouattara continue de se battre pour les droits des des femmes et des enfants de Côte d’Ivoire. Mais avec quels moyens d’action ?

Dominique Ouattara, la première dame ivoirienne, le 28 octobre 2014, à Paris. © Christophe Ena/AP/SIPA

Dominique Ouattara, la première dame ivoirienne, le 28 octobre 2014, à Paris. © Christophe Ena/AP/SIPA

Publié le 14 mars 2017 Lecture : 3 minutes.

Depuis que Dominique Ouattara s’est éloignée de ses affaires, dont elle a remis la gestion à ses enfants Loïc et Nathalie après l’élection de son mari à la présidence, en 2010, la première dame ivoirienne se consacre exclusivement aux œuvres humanitaires et caritatives. Dernière intervention en date : le 10 mars 2017, à Adzopé, dans la région de la Mé, près d’Abidjan. Dans ce fief historique du Front populaire ivoirien (FPI), ex-parti au pouvoir, Dominique Ouattara présidait la cérémonie officielle de la célébration de la 40e édition de la journée internationale des droits des femmes.

Un parterre de personnalités féminines l’accompagnait. Étaient présentes Henriette Diabaté, Grande chancelière de l’Ordre national de la république, Aïchatou Mindaoudou, la représentante du secrétaire générale des Nations unies, ainsi que plusieurs membres du gouvernement. La visite de la première dame s’est traduite par un financement additionnel de 200 millions de francs CFA (après une première tranche de 450 millions) pour 2 000 projets du Fonds d’appui aux femmes de Côte d’Ivoire (FACFI).

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Plus de 10 milliards de F CFA de prêts

Ce fonds d’autonomisation fonctionne sur la base de petits crédits de 100 000 à 300 000 F CFA permettant de démarrer des projets générateurs de revenus. Le FAFCI s’appuie sur les institutions de micro-finance et de microcrédit pour allouer ses prêts. Avec un capital de 8,5 milliards F CFA, le FAFCI a permis d’accorder à 1 150 000 Ivoiriennes de divers horizons plus de 10 milliards de F CFA (plus de 15, 2 millions d’euros) de prêts.

Dominique Ouattara à Adzopé , le 10 mars avec Patrice Achi, secrétaire général de la présidence. © Cabinet de la première dame de Côte d’Ivoire

Dominique Ouattara à Adzopé , le 10 mars avec Patrice Achi, secrétaire général de la présidence. © Cabinet de la première dame de Côte d’Ivoire

Les retombées positives du système devraient conduire le chef de l’État à augmenter prochainement la dotation du FAFCI. Durant son discours, Dominique Ouattara a égrené d’autres acquis des femmes depuis l’accession de son époux au pouvoir : « La mise en place du Compendium des compétences féminines, le 4 octobre 2011, devenu programme national le 2 Mars 2016 avec plus de 12 000 inscrites à ce jour » ; « la modification du texte de loi relatif au mariage, le 21 novembre 2012, qui donne le droit à la femme d’être également chef de famille » ; « la création du Fonds d’appui aux femmes de Côte d’Ivoire en décembre 2012 » ; « l’accès de nos jeunes filles à la Gendarmerie et à l’École militaire préparatoire et technique (EMPT) le 14 Mai 2014 ; « la création de l’Observatoire national du genre et de l’équité, le 17 décembre 2014 » ; « enfin, le vote, le 30 octobre 2016, de la nouvelle Constitution de la 3e République, qui prévoit de promouvoir les droits politiques de la femme, ainsi que la parité entre les hommes et les femmes pour l’accès aux emplois publics et privés ».

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  • La Fondation Children of Africa
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Depuis 1998, avant même qu’elle ne devienne première dame, elle lance la Fondation Children Of Africa, pour apporter aide et affection aux enfants d’Afrique. Son proche, la princesse Ira de Fürstenberg est la marraine. Son action à la tête Children Of Africa permet aux plusieurs centaines milliers d’enfants de bénéficier d’un minimum de bien être social, sanitaire et éducatif. Depuis juin 2013, le projet phare de Children Of Africa est l’Hôpital Mère-Enfant (HME) de Bingerville, près d’Abidjan.

  • La lutte contre le travail des enfants

S’appuyant de l’expérience de son action avec sa fondation, Dominique Ouattara prend en novembre 2011 les rênes du Comité national de surveillance des actions de lutte contre la traite, l’exploitation et le travail des enfants (CNS).

  • Le Fonds d’appui aux femmes de Côte d’Ivoire (FAFCI)
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Ce fonds a été créé en 2012 pour assister les femmes ivoiriennes. Inspirée par Dominique Ouattara, le FAFCI a démarré avec une enveloppe de un milliard de F CFA financé par le Programme présidentiel d’urgence (PPU). Le succès du FAFCI a fait des émules, à tel point, d’autres premières dames d’Afrique veulent s’en inspirer dans leurs pays respectifs.

  • La lutte contre la transmission mère-enfant du VIH-Sida

Dominique Ouattara soutient également toutes les initiatives et les programmes de lutte contre l’infection du VIH chez la mère et l’enfant. En décembre 2014, elle a été adoubé Ambassadrice spéciale de l’Onusida, pour l’élimination de la transmission mère-enfant du VIH et pour la promotion du traitement pédiatrique.

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