Tunisie : Najla Chaar, femme-orchestre

Najla Chaar, directrice de communication de Mustapha Kamel Nabli, se lance avec son patron à l’assaut de la présidence de la République. Portrait.

Najla Chaar, directrice de communication de Mustapha Kamel Nabli. © ons Abid/Pour J.A.

Najla Chaar, directrice de communication de Mustapha Kamel Nabli. © ons Abid/Pour J.A.

Publié le 6 novembre 2014 Lecture : 1 minute.

Pendant douze ans, son nom était indissociable de la montée en puissance du premier opérateur de téléphonie mobile privé, Ooredoo (ex-Tunisiana), au point que son départ, en août 2014, a marqué pour beaucoup la fin d’une époque.

Pour Najla Chaar, c’est le début d’un nouveau défi. Celle qui a géré des comptes clients dans la publicité depuis 1994 est, depuis un mois, la directrice de communication de Mustapha Kamel Nabli, candidat indépendant à la présidence de la République.

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En binôme avec Ziad Milad, directeur de campagne, cette passionnée de musique orchestre "le management atypique d’une structure éphémère qui doit être plus efficace que pérenne". Mais la partition n’est pas simple à lire.

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Vide juridique

"Cette présidentielle est une première pour le pays ; la difficulté est de convaincre sur l’avenir sans avoir de référentiel aussi bien sur la fonction, mise à mal par cinquante ans d’hégémonie, que sur la campagne elle-même." Férue d’arts équestres, elle a deux chevaux de bataille. "Accompagner la vision d’un homme et casser l’image de "patron" et "père de la nation" accolée au locataire de Carthage."

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Mais elle butte sur une anomalie : "L’article 57 du code électoral interdisant la publicité est explicite pour les législatives mais ne formalise rien pour la présidentielle. Ce vide juridique, sur lequel l’Instance supérieure indépendante pour les élections (Isie) ne s’est pas prononcée, est préjudiciable aux indépendants, qui ne bénéficient pas de la visibilité que donnent les législatives", assure Najla Chaar, qui se défend de vouloir mener une campagne à l’américaine. "On ne peut pas faire du Obama. En Tunisie, les nouvelles technologies sont plus un espace ludique qu’un canal d’information."

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