Mali : mort de la fillette, premier cas d’Ebola dans ce pays
Le premier cas d’Ebola identifié au Mali, une fillette de deux ans récemment revenue de Guinée, est morte vendredi, a annoncé le gouvernement.
"Elle est malheureusement morte aujourd’hui entre 16H00 et 17H00 (locales et GMT). L’information m’a été confirmée par le gouverneur de la région de Kayes", dans l’ouest du Mali, où elle était hospitalisée, a indiqué à l’AFP une source au cabinet du Premier ministre.
"Pourtant son état était stationnaire. Elle avait même demandé à manger avant son décès", a-t-on précisé de même source. "Malgré les efforts considérables déployés par les services de santé, l’enfant malade a finalement succombé ce vendredi 24 octobre 2014", a annoncé dans la soirée le ministère de la Santé par communiqué.
"Éviter les déplacements non-nécessaires"
Le gouvernement "conseille aux populations d’éviter les déplacements non-nécessaires vers les zones d’épidémie, et de respecter les mesures d’hygiène et de précaution en la matière", selon le texte. Les autorités maliennes, qui avaient annoncé ce premier cas jeudi soir, s’étaient voulu rassurantes, le ministre de la Santé Ousmane Koné affirmant vendredi que son état "s’améliorait grâce à une prise en charge précoce".
Mais avant même le décès, l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) a dressé un tableau beaucoup plus inquiétant, en particulier en évoquant les risques de contamination des personnes ayant été en contact avec l’enfant, qui présentait des symptômes de la maladie et était donc contagieuse, avant son retour au Mali.
D’après le récit recueilli par les autorités sanitaires, la fillette s’était rendue avec sa grand-mère en Guinée voisine, à Kissidougou, dans le sud, région particulièrement touchée par le virus Ebola. "Le saignement du nez a commencé alors qu’elles étaient encore en Guinée, ce qui signifie que l’enfant présentait les symptômes du virus pendant leur trajet au Mali", où elles sont rentrées le 19 octobre, regagnant Kayes en transport public, indique l’OMS dans un rapport.
"L’OMS considère la situation au Mali comme une urgence. L’état de l’enfant pendant le trajet en autocar est particulièrement inquiétant, car il a présenté de multiples occasion d’exposition, y compris à haut risque, impliquant un grand nombre de personnes", souligne l’organisation. "L’enquête préliminaire a identifié 43 contacts proches et non protégés, dont 10 personnels de santé, qui sont également suivis en isolement", selon le texte.
L’OMS salue néanmoins la "réaction rapide des autorités maliennes", et se félicite de la présence dans le pays d’équipes de l’organisation et des Centres fédéraux américains de contrôle et de prévention des maladies (CDC) présentes pour préparer le pays à l’éventualité d’un cas en provenance des pays voisins touchés par l’épidémie.
Dans son communiqué, le ministère de la Santé précise que "les services de santé ont procédé à la désinfection totale des lieux de résidence et du moyen de transport utilisés par la malade".
(AFP)
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