Le gouvernement burkinabè dément la nationalisation de Socogib, mais ouvre une enquête…

Le gouvernement burkinabè de transition a annoncé l’ouverture d’une enquête pour déterminer si cette société, détenue par Alizéta Ouedraogo, l’ex-« belle-mère nationale », lui avait été cédée frauduleusement.

Alizéta Ouédraogo dirigeait la puissante Chambre de commerce et d’industrie du Burkina Faso. © Ahmed Ouoba

Alizéta Ouédraogo dirigeait la puissante Chambre de commerce et d’industrie du Burkina Faso. © Ahmed Ouoba

Publié le 24 décembre 2014 Lecture : 1 minute.

Le gouvernement burkinabè de transition n’a pas l’intention de nationaliser Socogib (Société de construction et de gestion immobilière) détenue et dirigée par l’ex « belle-mère nationale » Alizéta Ouedraogo, en fuite depuis le départ de Blaise Compaoré. Les autorités ont toutefois ouvert une enquête visant les privatisations de sociétés publiques réalisées sous le régime Compaoré, parmi lesquelles Socogib. Pour rappel, de la soixantaine de sociétés publiques existant au Burkina Faso dans les années 90, seule la Société nationale burkinabè d’hydrocarbures (Sonabhy) est restée dans le giron de l’État.

Régularité juridique

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Les résultats de l’enquête permettront d’appréhender la régularité juridique et l’opportunité politique de l’opération de privatisation de la Socogib, notamment. Pour Réné Bagoro, le ministre burkinabè de l’Habitat et de l’Urbanisme, cette société a été sous évaluée au moment de sa cession pour 1,793 milliards de F CFA (2,73 millions d’euros).

Si selon le ministre cette opération ne vise pas à remettre en cause les acquéreurs de terrains délivrés par l’entreprise ou les investissements immobiliers, Réné Bagoro tient à préciser qu’en cas de collusion ou de fraude avérées, Socogib sera restituée à l’État. En attendant les conclusions de l’enquête, la société a été mise sous scellés « pour des raisons de préservation des données utiles à l’analyse de la situation ».

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