L’usine de Tanger en lice pour les véhicules « ultra-low cost » de Renault

Les équipes marocaines de Renault à Tanger sont pressenties pour produire les futurs véhicules « ultra low-cost » du groupe automobile pour les marchés européens et africains. La décision finale doit être prise en janvier 2015 par Carlos Ghosn, PDG de Renault.

L’usine de Tanger avait été inaugurée en février 2012. DR

L’usine de Tanger avait été inaugurée en février 2012. DR

ProfilAuteur_ChristopheLeBec

Publié le 24 décembre 2014 Lecture : 2 minutes.

Après avoir percé avec sa marque Dacia avec ses modèles à bas coûts, le groupe français Renault s’engage désormais dans « l’ultra low-cost », avec le lancement de 4 petits modèles. Le premier d’entre eux sera produit et lancé en Inde en 2015, pour un prix de départ avoisinant les 3500 euros. Mais pour attaquer les marchés européens, maghrébins et subsahariens, c’est l’usine marocaine de Tanger-Med qui devrait être choisie pour la production de cette entrée de gamme à prix cassés. Selon le quotidien Les Echos, celle-ci serait, composée d’un véhicule tricorps (à coffre), d’un autre avec un hayon, d’un SUV (véhicule de loisir), ainsi que d’une voiture de 7 places.

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Qualité

La décision de démarrer cette production au Maroc doit encore être confirmée par le PDG Carlos Ghosn en janvier 2015.

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Elle rassurerait les équipes marocaines de Renault à Tanger, dont l’usine a été jugée au niveau sur le plan de la qualité, mais dont les véhicules- les modèles Lodgy (monospace) et Dokker (camionnette)- n’ont pas connu le succès commercial escompté.

En 2013, seulement 170 000 véhicules y ont été fabriqués, et quelques 200 000 en 2014, alors que l’usine devait atteindre rapidement les 400 000 véhicules par an. L’arrivée des quatre nouveaux véhicules « ultra-low cost » doperait la production de l’usine. Les véhicules fabriqués à Tanger mais destinés à l’Europe, devront être adaptés aux normes du vieux continent, et seront donc nécessairement plus coûteux.

Marchés émergents

En lançant ces quatre véhicules low-cost d’abord en Inde, dans son usine de Chennai (anciennement Madras), le constructeur au losange pourrait damer le pion au géant local Tata Motors, dont la petite voiture Nano – à 1560 euros – n’a pas connu le succès escompté du fait de soucis industriels, logistiques et sociaux dans ses usines. Renault et Nissan, son partenaire de l’Alliance, veulent avec cette seconde phase de leur développement dans le low-cost, conquérir marchés émergents aux pouvoirs d’achat limité en Inde et en Afrique, mais aussi au Moyen-Orient et en Amérique du Sud.

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