Nigeria : quatre policiers tués par des hommes armés, six personnes enlevées dans le Delta du Niger
Les forces de l’ordre nigérianes ont déclaré mardi que quatre policiers avaient été tués dans la région pétrolifère du Delta du Niger, dans le sud du pays. Six employés de la compagnie pétrolière Agip ont également été enlevés.
Quatre policiers ont été tués dans la région pétrolifère du Delta du Niger. © AFP
Publié le 28 octobre 2014 Lecture : 2 minutes.
Quatre policiers ont été tués par des hommes armés dans le Delta du Niger, dans le sud du Nigeria, selon le porte-parole de la Joint Task Force (JTF), une force conjointe de la police et de l’armée déployée dans la région. L’attaque a eu lieu vendredi 24 octobre à Nembe Creek, dans l’État de Bayelsa.
Le porte-parole de la police nigériane, Emmanuel Ojukwu, a de son côté affirmé que seuls trois policiers avaient été tués. Mais plusieurs autres sources évoquent un bilan de quatre morts, côté policiers.
Les hommes armés ont également kidnappé six employés nigérians d’une filiale locale de la compagnie pétrolière Agip, qui fait partie du géant pétrolier ENI, selon une source sécuritaire dans le Delta.
Instabilité dans le Delta du Niger
Le Delta du Niger, qui abrite la plus importante industrie pétrolière d’Afrique avec une capacité de plus de deux millions de barils de brut par jour, a connu des années d’instabilité. Les violences ont diminué après un accord d’amnistie conclu en 2009 avec les rebelles actifs dans la région. Mais la criminalité reste importante, avec des vols massifs de brut et des enlèvements fréquents.
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Aussi, certains craignent une nouvelle escalade de la violence dans la région, à l’approche de la fin du programme de réinsertion des ex-rebelles prévu par cet accord, l’année prochaine. Ce programme prévoyait notamment une formation professionnelle pour ceux qui acceptaient de déposer les armes. Mais dans la pratique, selon plusieurs experts, les chefs de gangs ont surtout perçu de grosses sommes d’argent et pourraient reprendre les armes s’ils n’étaient plus payés.
Les travailleurs de compagnies pétrolières, qui circulent en bateau entre les différentes criques de cette région marécageuse, sont souvent la cible de kidnappings mais, la plupart du temps, ils sont relâchés sains et saufs après le versement d’une rançon.
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(Avec AFP)
