L’Ouganda et la Tanzanie révisent leur PIB à la hausse

La Tanzanie et l’Ouganda ont révisé à la hausse leur PIB à 41 et 25 milliards de dollars respectivement, en changeant l’année de base utilisée pour leur calcul. Cette mise à jour permet de mieux tenir compte des nouvelles structures de l’économie.

Le poids de l’intermédiation financière dans le PIB de la Tanzanie a été revu à la hausse.

Le poids de l’intermédiation financière dans le PIB de la Tanzanie a été revu à la hausse.

Publié le 23 décembre 2014 Lecture : 2 minutes.

L’Ouganda et la Tanzanie sont devenus les 3e et 4e pays africains à réviser officiellement les années de référence utilisées pour le calcul de leur produit intérieur brut cette année. Moins spectaculaires que celle du Nigeria, qui suite à une pareille révision a vu son PIB croître de 89 % en avril dernier, les mises à jours auxquelles ont procédé Kampala et Dodoma entraînent une réévaluation notable de la production nationale et signalent une évolution assez marquée de leurs économies respectives.

Selon les données rendues publiques le 29 novembre, le PIB de l’Ouganda pour l’année fiscale 2013-2014 s’établit à 68 400 milliards de shillings ougandais (environ 24,7 milliards de dollars), soit 13 % de plus que l’estimation précédente (60 500 milliards de shillings).

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Cette hausse tient au fait que Kampala calcule désormais son PIB en se basant sur l’année 2009/2010, plus proche et plus représentative de la structure actuelle de l’économie ougandaise que celle de 2002 utilisée auparavant.

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Standards internationaux

Dans le cas de la Tanzanie, l’écart entre la nouvelle année de base (2007) et la précédente (2001) est un peu moins élevé, mais entraîne pourtant une hausse beaucoup plus importante.

Le PIB du pays d’Afrique orientale, pour l’année 2013, a été révisé à 69,8 milliards de shillings tanzaniens (environ 41 milliards de dollars) contre 47,8 milliards de shillings (environ 28 milliards de dollars) auparavant, soit une progression de 31,6 % selon les données publiées le 19 septembre [PDF].

Cette mise à jour permet, selon les autorités tanzaniennes, d’obtenir une image plus conforme à la réalité de l’état actuel de l’économie tanzanienne et de présenter des données plus conformes aux standards internationaux actuels.

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Ainsi, la contribution de plusieurs branches d’activité a été revue à la hausse : transport (+80 %), intermédiation financière (+119 %), construction (+29 %), immobilier, location et autres services aux entreprises (+38,1 %). À l’opposé, les secteurs de l’électricité et du gaz (-30 %) ou de la l’hôtellerie et de la restauration (-13,9 %) ont vu leur valeur reculer.

Selon les nouvelles estimations, l’agriculture et la pêche représentent 33,4 % du PIB du pays, contre 28 % auparavant. L’industrie et la construction ainsi que les services voient leurs contributions respectives baisser de 24 % à 22,9 % et de 47,9 % à 43,7 %.

Tendances

Plusieurs autres pays africains devraient procéder à une mise à jour de l’année de référence de leur PIB au cours des prochaines années. Selon la Banque africaine de développement, seule une douzaine d’États de la région respectent les standards internationaux qui recommandent une distance maximale de cinq ans entre l’année de calcul du PIB et l’année de référence utilisée. Dans 19 des 54 pays africains, cet écart est supérieur à dix ans – pour sept d’entre eux, l’année de référence remonte à plus de vingt ans – malgré les métamorphoses connues par ces économies durant cet intervalle.

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