Terrorisme : la Minusma a-t-elle les moyens de sécuriser le Nord-Mali ?

Pour le ministre français de la Défense, Jean-Yves Le Drian, « le nord du Mali est fragilisé parce que la Minusma n’a pas été au rendez-vous au moment où il le fallait ». Partagez-vous son analyse ?

Cérémonie en honneur des neuf Nigériens tués dans la région de Gao. © AFP

Cérémonie en honneur des neuf Nigériens tués dans la région de Gao. © AFP

Publié le 27 octobre 2014 Lecture : 2 minutes.

Le ministre français de la Défense, Jean-Yves Le Drian, a confirmé lundi 27 octobre dans une interview à RFI que l’armée française allait renforcer temporairement son dispositif dans le nord du Mali, en raison d’une recrudescence d’actes terroristes qui ont visé la Minusma.

"Il s’agit d’actes résiduels, mais on sent une volonté des groupes armés terroristes de reprendre un peu des positions. C’est dû en grande partie au fait que l’acheminement d’armes par la voie du sud de la Libye est devenu de plus en plus conséquent", a souligné Jean-Yves Le Drian.

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"Le nord du Mali est fragilisé parce que la Minusma n’a pas été au rendez-vous au moment où il le fallait. (C’est pourquoi) les forces françaises vont prendre le relais, à Tessalit en particulier, de façon intérimaire", a expliqué Jean-Yves Le Drian au retour d’une visite à Bamako.

La Minusma, déployée à 22% seulement au nord de "la boucle du Niger" qui relie Tombouctou et Gao, "manquait beaucoup de moyens logistiques au début de son installation", a-t-il noté, sans plus de précisions. "Elle doit poursuivre son déploiement, elle le fera (. . .) Cela va se matérialiser très rapidement", a-t-il assuré, en évoquant notamment l’arrivée attendue de Casques bleus suédois et néerlandais.

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Le Drian a souligné la nécessité de mettre en œuvre désormais "les accords d’Alger", négociés entre Bamako et six groupes rebelles armés du nord du Mali où le gouvernement malien peine à rétablir son autorité. "Il y a un document qui existe, il faut sans doute qu’il soit encore amendé par les différentes parties mais il faut ensuite arriver à sa mise en œuvre", a-t-il insisté.

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Le ministre a expliqué que la présence française resterait renforcée le temps de cette mise en oeuvre, parallèlement à la montée en puissance de la Minusma, mais a réfuté toute comparaison avec la situation au début de l’opération française Serval en janvier 2013 "le Mali dans son ensemble était alors menacé dans son intégrité".

"Il faut que pendant la mise en œuvre de ces accords, la force française soit davantage déployée au nord pour assurer la sécurisation des décisions", a-t-il dit.

(Avec AFP)

 

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