L’Algérie se lance dans un ambitieux projet de photovoltaïque
Le ministère de l’Énergie algérien lancera un appel d’offres d’ici mi-avril concernant un méga-projet d’énergie solaire photovoltaïque. Ce projet avait été évoquée en marge du sommet Powering Africa le 10 mars dernier à Washington.
![Vue du port d’Alger le 25 novembre 2016. © Anis Belghoul/AP/SIPA](https://prod.cdn-medias.jeuneafrique.com/cdn-cgi/image/q=auto,f=auto,metadata=none,width=1215,fit=cover/https://prod.cdn-medias.jeuneafrique.com/medias/2016/11/28/sipa_ap21980921_000005-e1480343609929.jpg)
Vue du port d’Alger le 25 novembre 2016. © Anis Belghoul/AP/SIPA
Très dépendante de ses hydrocarbures, l’Algérie se tourne sérieusement vers les énergies renouvelables. Le ministère de l’Énergie doit lancer un appel d’offres relatif à un projet de production d’énergie solaire, d’une puissance de 4 025 MW, d’ici mi-avril, confirme un sous-directeur de département au ministère. « Un décret-cadre est en cours de préparation », précise-t-il.
Mohamed Arkab, le PDG de la Compagnie d’engineering de l’électricité et du gaz (CEEG), une filiale de la société nationale d’hydrocarbures Sonatrach, est le premier à avoir évoqué ce projet ambitieux, en marge du sommet Powering Africa, les 9 et 10 mars à Washington, aux États-Unis.
Ce projet portera la production d’énergie solaire à près de 5 000 MW.
Cet appel d’offres s’inscrit dans le cadre de la politique nationale de développement des énergies renouvelables, adoptée en 2011 et mise à jour en 2015. À ce jour, l’Algérie compte 22 centrales photovoltaïques, d’une capacité totale de 350 MW.
« Ce projet portera la production d’énergie solaire à près de 5 000 MW, considère un responsable du ministère. C’est un bond considérable mais on est loin des objectifs fixés par le programme national : 47 à 51 TWh (térawatt-heure) d’énergie propre à l’horizon 2030-2040. Il y aura encore beaucoup de travail à accomplir. »
Volet industriel
Le nouveau projet solaire de l’Algérie, qui sera réparti en trois lots de 1 350 MW chacun, comprend aussi un volet industriel. D’après une source proche du dossier, une ou plusieurs usines de fabrication d’équipements et de composants de centrales photovoltaïques seront construites.
« Entre le recours à l’offre étrangère, notamment chinoise, et la création d’unités de production, Noureddine Boutarfa, le ministre de l’Énergie, a fait le choix de l’industrialisation », indique la même source.
Six centrales solaires doivent être construites dans six régions différentes du Sud et des Hauts-Plateaux, qui ont été déterminées au préalable. Elles se situeront dans les wilayas de Béchar, Ouargla, El Oued, Djelfa, M’sila et Biskra.
Le coût de ce méga-projet énergétique et industriel n’est pas encore connu. La date d’entrée en service des centrales photovoltaïques non plus. On sait seulement que l’Algérie a bénéficié d’un prêt de la Banque africaine de développement de 900 millions d’euros, qui servira en partie à développer ce projet, précise notre source.
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