Environnement : la Banque mondiale alloue 100 millions de dollars à la Tunisie
L’institution de Bretton Woods a délivré une enveloppe de 100 millions de dollars à la Tunisie afin de favoriser une meilleure gestion des espaces naturels et agricoles dans les régions pauvres du pays et ainsi lutter contre la pauvreté.
La Banque mondiale a annoncé mercredi 15 mars l’approbation d’un projet de 100 millions de dollars à destination de la Tunisie pour la préservation de son environnement. Cette enveloppe est destinée à soutenir une gestion améliorée des forêts, des pâturages naturels et des terres agricoles dans les régions du Nord-Ouest et du Centre-Ouest. Mais aussi à favoriser une hausse de l’emploi et des revenus dans des zones qui concentrent près de la moitié des populations les plus pauvres du pays.
L’objectif est de lutter contre les conséquences du changement climatique et de protéger des ressources naturelles essentielles à la préservation des moyens de subsistance locaux, fortement tributaires de l’agriculture, mais aussi d’accroître la valeur de leur production, pour la faire passer de 16 à 75 millions de dollars, et créer quelque 25 000 emplois.
Une aide pour les femmes
« La gestion durable et intégrée des paysages a un rôle important à jouer dans l’amélioration des conditions de vie des habitants des régions rurales défavorisées, affirme Eileen Murray, responsable des opérations de la Banque mondiale pour la Tunisie, dans un communiqué.
« Le potentiel de croissance est significatif si on aide les communautés locales à se réorienter vers des produits à plus forte valeur ajoutée et vers des marchés mondiaux en expansion, ajoute-t-elle. Cette aide profiterait en particulier aux femmes, qui forment plus de la moitié de la main-d’œuvre rurale, voire jusqu’à 80 % dans les régions du Nord-Ouest et du Centre-Ouest. »
« Les effets conjugués du surpâturage, de la déforestation et du changement climatique représentent une menace importante pour les ressources naturelles et l’agriculture tunisiennes », juge la Banque mondiale. L’institution de Bretton Woods estime en effet à 14 millions de dollars par an le coût de la déforestation et de la dégradation des forêts, et à 36 millions de dollars par an celui de la dégradation des pâturages naturels et du défrichement.
En 2016, les engagements de la Banque mondiale en Tunisie atteignaient la somme de 770 millions de dollars, contre 301 millions en 2015 et 438 millions en 2014.
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