Soudan du Sud : deux morts lors de l’attaque d’un convoi humanitaire

Un convoi humanitaire a été pris pour cible mardi par des hommes armés au Soudan du Sud. L’attaque a fait deux morts et trois blessés, a annoncé jeudi l’Organisation internationale des migrations (OIM), qui dénonce l’insécurité chronique dans laquelle les humanitaires travaillent.

Des réfugiés attendent de recevoir de l’aide alimentaire au Soudan du Sud, en mars 2017. © Sam Mednick/AP/SIPA

Des réfugiés attendent de recevoir de l’aide alimentaire au Soudan du Sud, en mars 2017. © Sam Mednick/AP/SIPA

Publié le 16 mars 2017 Lecture : 2 minutes.

« Alors qu’un convoi rentrait à Yirol (dans le centre du pays) après une mission sur le terrain, le 14 mars (mardi), un des véhicules est tombé dans une embuscade menée par des hommes armés à l’identité inconnue », a indiqué l’OIM dans un communiqué.

« Tragiquement, deux personnes sont décédées de blessures par balle », ajoute l’organisation, précisant que ces personnes n’étaient pas des employés de cette organisation. Parmi les trois blessés, l’un « est un spécialiste de la santé travaillant pour l’OIM, il a été blessé par balles, mais son état de santé est actuellement stable », selon le communiqué.

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Des attaques récurrentes

Cet incident est le dernier exemple en date des harcèlements et attaques dont sont victimes les humanitaires, qui tentent de venir en aide à la population de ce pays où pullulent les groupes armés.

Le 20 février, la famine a été déclarée dans certaines parties du nord du pays, où 6,2 millions de Sud-soudanais ont besoin d’une aide alimentaire d’urgence selon l’ONU. Malgré le drame en cours, les autorités du pays empêchent les humanitaires d’accéder à certaines zones, principalement celles tenues par l’opposition.

Une vague de choléra

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« Cette attaque tragique contre des travailleurs humanitaires est épouvantable. L’assaut a eu lieu dans une zone du Soudan du Sud ayant grandement besoin d’aide en raison d’une vague mortelle de choléra », a réagi le directeur général de l’OIM, William Lacy Swing, cité dans le communiqué.

« Dans un pays dépassé par le manque de biens de première nécessité en raison du conflit, de la famine et des épidémies, ce genre d’attaque détériore sans le moindre doute la capacité des partenaires humanitaires à fournir une aide vitale à des millions de personnes », a ajouté William Lacy Swing.

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En juillet 2016, lors d’une flambée de violences dans la capitale Djouba, des troupes gouvernementales avaient attaqué un hôtel abritant des employés d’organisations internationales et situé à moins d’un kilomètre d’une base de l’ONU. Plusieurs employées étrangères avaient alors été violées et un journaliste local abattu devant témoins.

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