Somalie : l’équipage du pétrolier détourné par des pirates a été libéré

Les pirates somaliens qui s’étaient emparé lundi du pétrolier Aris 13 ont libéré ce jeudi le navire et les huit membres d’équipage sri-lankais qu’ils retenaient en otage.

Des proches des membres de l’équipage de l’Aris 13, le 15 mars 2017 à Colombo. © Eranga Jayawardena/AP/SIPA

Des proches des membres de l’équipage de l’Aris 13, le 15 mars 2017 à Colombo. © Eranga Jayawardena/AP/SIPA

Publié le 17 mars 2017 Lecture : 2 minutes.

Les garde-côtes du Puntland, région semi-autonome de Somalie, ont fait aux pirates « une offre qu’ils ne pouvaient refuser, et les pirates sont partis », a expliqué à l’AFP John Steed, responsable de l’Afrique de l’Est de l’ONG Oceans Beyond Piracy (OPB).

Cette organisation lutte contre la piraterie et négocie régulièrement des libérations d’équipages comme celles-ci. D’après John Steed, les pirates ont abandonné les otages et le navire, lesquels se sont ensuite dirigés vers la ville portuaire de Bossasso, capitale économique du Puntland.

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Un assaut devait avoir lieu

Jeudi, les garde-côtes du Puntland avaient menacé les pirates de donner l’assaut s’ils refusaient de libérer l’équipage et le navire, qui se trouvait alors au mouillage devant la localité de Habo, sur la côte du Puntland, sur la pointe nord-est de la Somalie.

Un peu plus tôt, un responsable des garde-côtes du Puntland, Mohamed Deeq, avait de fait expliqué à l’AFP que si les négociations échouaient, il n’était pas exclu que « les forces (du Puntland, NDLR) lancent un assaut ». Selon le directeur général de la force maritime du Puntland, Abdirahman Mohamud Hassan, »l’administration du Puntland est très claire sur cette prise d’otages : il faut qu’ils y mettent fin très rapidement ».

La force navale européenne de lutte contre la piraterie avait par ailleurs indiqué mardi avoir discuté avec le capitaine du tanker, qui leur avait dit que les pirates réclamaient une rançon.

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L’Aris 13 imprudent

L’Aris 13 transportait du pétrole et du gaz de Djibouti à Mogadiscio lorsqu’il a été attaqué lundi 13 mars par des hommes armés à bord de deux embarcations rapides. C’était la première fois depuis 2012 que réussissait une attaque de navire commercial au large de la Somalie.

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Selon John Steed, l’Aris 13 n’a pas respecté les « meilleures pratiques » mises en place pour endiguer la piraterie au large de la Somalie : il naviguait trop près des côtes, trop lentement, et sans escorte armée.

Les pirates « sont des pêcheurs exaspérés par la pêche illégale [des navires étrangers], au large de leurs côtes, » a pour sa part expliqué à l’AFP Abdiwahab Ahmed, un notable (elder) de la localité d’Alula. Le tanker se trouvait au large d’Alula mardi 14 mars avant d’être déplacé vers Habo, à quelques kilomètres au sud-ouest.

La piraterie en recul

La piraterie somalienne, qui avait pris en 2005 une échelle industrielle, a connu son apogée en 2011. Les attaques avaient à l’époque très sérieusement perturbé la navigation internationale dans cette zone très fréquentée par les navires commerciaux.

Mais les mesures de lutte anti-piraterie, dont le déploiement de forces navales internationales, avaient fini par porter leurs fruits et seulement une poignée de tentatives − toutes vaines − de s’emparer de navires avaient été enregistrées au large des côtes somaliennes ces dernières années.

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