Catastrophe ferroviaire au Cameroun : une instruction officiellement ouverte en France

Une instruction a été ouverte le 13 mars en France au sujet de la catastrophe ferroviaire d’Eseka, après une plainte déposée contre X pour tentative de meurtre. La justice française devrait également se pencher sur les conditions de l’attribution de la concession de l’activité des chemins de fer camerounais à Camrail, filiale du groupe Bolloré.

Selon le bilan officiel, 79 personnes ont péri dans l’accident de train survenu à Eseka, au Cameroun, le 21 octobre 2016 © AP/SIPA

Selon le bilan officiel, 79 personnes ont péri dans l’accident de train survenu à Eseka, au Cameroun, le 21 octobre 2016 © AP/SIPA

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Publié le 20 mars 2017 Lecture : 1 minute.

Le doyen des juges d’instruction du tribunal de grande instance de Créteil, Nadine Berthelemy-Dupuy, a rendu une ordonnance lundi 13 mars.

Le document enterrine le déclenchement d’une enquête, suite à une plainte avec constitution de partie civile, déposée contre X le 17 février 2017 par le Comité de libération des prisonniers politiques et le Syndicat professionnel des conducteurs de train du Cameroun, au nom d’une victime du déraillement d’Eseka résidant à Créteil, en banlieue parisienne. Ce déraillement est survenu fin octobre, faisant près de 80 morts et 600 blessés.

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La justice française devrait se pencher sur les chefs de « tentative de meurtre », « homicide involontaire », « mise en danger d’autrui », « blessures involontaires », « non-assistance à personne en danger ».

Camrail aux manettes depuis 1999

L’instruction devrait également aborder les conditions de la concession accordée en 1999 à Camrail et à son actionnaire principal, le groupe Bolloré, sur l’activité ferroviaire au Cameroun.

Les avocats ayant déposé la plainte estiment que les obligations de mise en concurrence n’auraient pas été respectées, lors de cet accord.

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