Algérie : nomination de Abdelmoumen Ould Kaddour à la tête de Sonatrach

Abdelmoumen Ould Kaddour a été désigné lundi à la tête de Sonatrach, la puissante compagnie pétrolière publique algérienne, selon un communiqué de presse du ministère de l’Énergie. Il remplacera à ce poste Amine Mazouzi qui dirigeait l’entreprise depuis mai 2015.

Le siège de la Sonatrach à Oran. © CC/Wikimedia Commons

Le siège de la Sonatrach à Oran. © CC/Wikimedia Commons

Publié le 20 mars 2017 Lecture : 1 minute.

Dans un communiqué diffusé sur les réseaux sociaux, le ministère de l’Énergie ne donne aucune raison au remplacement d’Amine Mazouzi. Même si cette nomination intervient après un début de polémique sur les prévisions de la production pétrolière du pays. D’après l’Agence internationale de l’Énergie, celle-ci devrait chuter au cours des prochaines années. Des estimations à rebours de celles de la Sonatrach qui prévoyait pour sa part une évolution à la hausse.

Une condamnation en 2007

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Le ministre a « invité le nouveau PDG et les hauts responsables de Sonatrach à faire preuve d’un engagement sans faille pour préserver les intérêts de la société ». Comme le rappelle la presse algérienne, Abdelmoumen Ould Kaddour avait pourtant été condamné en 2007 à 30 mois de prison par un tribunal militaire pour « divulgation des secrets de l’État pour le compte de parties étrangères ».

Auparavant, ce polytechnicien dirigeait la Brown & Root Condor (BRC), une entreprise spécialisée dans l’ingénierie pétrolière détenue par Sonatrach ainsi que par la firme américaine Halliburton – dont les parts ont été rachetées depuis par Sonatrach. En 2007, un énorme scandale avait révélé l’existence d’un système de surfacturation auprès du ministère de la Défense algérien, qui avait donné lieu à de nombreux détournements. Mais dans cette affaire, la justice ne l’avait pas mis en cause.

Le cas Chakib Khelil

Abdelmounem Ould Kaddour n’est pas le seul haut responsable à avoir été réhabilité au cours des dernières années. Réputé proche de Ould Kaddour, l’ancien ministre de l’Énergie et ex-patron de Sonatrach, Chakib Khelil avait lui aussi eu maille à partir avec la justice pour des faits de corruption. Il a depuis fait son retour en politique.

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Sonatrach, qui compte plus de 120 000 employés, est considérée comme la première entreprise du continent. Mais l’entreprise souffre d’une valse de ses P.-D.G – dix en l’espace de quinze ans – et de scandales de corruption à répétition.

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