Mali : ouverture du troisième round de négociations à Alger
Les pourparlers de paix entre le gouvernement malien et les groupes armés ont repris mardi à Alger. Le ministre malien des Affaires étrangères a appelé les différents mouvements à coopérer pour lutter contre le terrorisme.
Le troisième round de négociations entre Bamako et les groupes armés du nord malien s’est ouvert, mardi 21 octobre, à Alger, avec l’objectif d’amener la paix dans le nord du Mali.
En juillet, le gouvernement malien et six mouvements armés ont signé à Alger une feuille de route pour des négociations de paix. Ils s’étaient engagés début septembre dans un deuxième tour de pourparlers qui s’est achevé après trois semaines sans avancée notable.
> > Lire aussi :Mali : à Alger, la médiation face à deux plans de sortie de crise
À l’ouverture des discussions, le ministre algérien des Affaires étrangères, Ramtane Lamamra, a déclaré, selon l’agence APS, que le nouveau round de pourparlers, dont la médiation est assurée par Alger, se déroulait en présence des parties maliennes impliquées dans les négociations de fond et globales.
Avant la reprise des pourparlers, le Conseil de sécurité de l’ONU avait demandé vendredi au gouvernement malien et aux groupes armés de négocier de bonne foi et de respecter les accords de cessez-le-feu conclus en mai et juillet derniers. Il a aussi demandé aux groupes armés de tenir leur promesse de coopérer avec la Minusma (Mission de l’ONU au Mali) pour faire cesser immédiatement les attaques récurrentes contre les Casques bleus. De fait, depuis début octobre, les jihadistes ont mené plusieurs attaques meurtrières contre la Minusma.
Un renforcement du mandat de l’ONU
Le ministre malien des Affaires étrangères, Abdoulaye Diop, a appelé les différentes parties maliennes à apporter la réponse à une situation d’urgence marquée par des attaques terroristes et barbares dans le nord du pays contre les forces de maintien de la paix et les populations.
Abdoulaye Diop, cité par l’APS, a estimé que le moment est opportun pour que les mouvements signataires des engagements, ici à Alger, respectent leurs engagements avec le gouvernement du Mali à coopérer ensemble pour lutter contre le terrorisme. "Nous avons demandé un renforcement du mandat de l’ONU pour prendre en charge la question des attaques", a souligné Abdoulaye Diop, affirmant que la situation de maintien de la paix avait laissé place à une autre situation, beaucoup plus complexe. Le nord du Mali a été occupé pendant plusieurs mois en 2012 par des groupes jihadistes qui en ont été chassés, en grande partie, par une opération militaire française début 2013.
(Avec AFP)
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