RD Congo : la France met en garde contre une réduction des effectifs de la Monusco

Depuis New York, l’ambassadeur de France aux Nations unies a mis en garde mardi contre des réductions des effectifs de la mission de l’ONU en RDC. Alors que son mandat doit être renouvelé le 29 mars, les avis divergent sur son avenir.

Une patrouille de Casques bleus dans l’est de la RD Congo, le 9 avril 2015. © Monusco/CC/Flickr

Une patrouille de Casques bleus dans l’est de la RD Congo, le 9 avril 2015. © Monusco/CC/Flickr

Publié le 22 mars 2017 Lecture : 1 minute.

« On ne peut pas jouer avec le feu s’agissant d’un enjeu aussi important », a averti mardi 21 mars l’ambassadeur de France aux Nations unies, François Delattre, avant une réunion du Conseil de sécurité sur la situation en RDC.

La RD Congo est un « immense pays au cœur de l’Afrique, dont la stabilité est clé pour lui-même et pour l’ensemble de la région », a-t-il ajouté.

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Négociations en cours 

Alors que le Conseil de sécurité doit se pencher le 29 mars prochain sur le renouvellement du mandat de la Monusco, le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, a demandé au Conseil de renforcer la présence de la force en RDC à l’approche des élections.

Mais les États-Unis, le plus gros contributeur financier aux missions de maintien de la paix de l’ONU, cherchent à réduire leur soutien à ces missions. En 2017, ils fourniront près de 29% du budget de 7,9 milliards de dollars prévu pour ces opérations.

Réformer la Monusco pour la briser, certainement pas.

« Réformer pour la rendre plus efficace oui. Réformer pour la briser, certainement pas », a prévenu François Delattre, qui a indiqué que des négociations étaient en cours sur les effectifs des troupes.

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Après la réunion du Conseil mardi 21 mars, l’ambassadeur britannique Matthew Rycroft a fait part de divergences sur l’avenir de la mission de l’ONU. C’est lui qui préside le Conseil en mars.

« Il y a des soutiens pour la réduire en nombre, mais aussi des inquiétudes parce que cette année, notamment avec les élections d’ici la fin de l’année, n’est pas le moment pour réduire la capacité de la Monusco à protéger les civils », a-t-il expliqué.

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Une année « cruciale »

Selon l’ONU, l’année 2017 est « cruciale » pour la RDC, les élections présidentielle et législatives étant censées se tenir d’ici la fin de l’année.

La Monusco est la plus importante et la plus coûteuse mission de maintien de la paix des Nations unies, avec 19 000 soldats, observateurs de police et militaires déployés dans le pays.

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